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Lire les lecteurs numériques : recherches d’hier et d’aujourd’hui

Eleonora Acerra, Université Paul Valéry - Université de Montpellier


Notre communication s’inscrit dans le cadre du projet de recherche « Soutien au développement de démarches d’édition numérique jeunesse au Québec à partir de pratiques favorables de production, diffusion et réception » (Lacelle et al., 2018) et vise plus spécifiquement à analyser les apports des travaux académiques pour la connaissance des jeunes lecteurs d’œuvres numériques, de leurs compétences littéraciques et de leurs préférences lectoriales.

Si dans le cadre du projet les acquis de la recherche ont servi à dégager des pistes de recommandations pour la conception d’œuvres conformes aux processus cognitifs, métacognitifs et psychoaffectifs en œuvre dans la lecture numérique, dans cette communication, ils sont interrogés dans le but d’identifier des enjeux spécifiques de la réception du texte littéraire numérique pour la jeunesse.

Pour cette raison, nous proposons, dans un premier temps, de revenir sur les travaux ayant utilisé des œuvres de littérature numérique (ou numérisée) pour observer les effets produits par les éléments multimodaux, hypertextuels ou interactifs sur la compréhension, la mémorisation, les apprentissages langagiers et l’appréciation de l’expérience de lecture (Manresa et Real, 2015; Takacs, Swart et Bus, 2015; Zucker,Moody et McKenna, 2009). Dans un deuxième temps, nous présenterons les résultats de nos enquêtes de terrain, qui ont notamment interrogé la compréhension et l’interprétation des applications littéraires (Acerra et Louichon, 2018), les manipulations narratives de l’écran et le rôle du dispositif pour le développement de l’empathie fictionnelle.

L’analyse de ces diverses contributions permettra d’identifier des constantes de la réception, tout en mettant en évidence les difficultés à s’approprier la poétique de l’œuvre numérique, quand les compétences (Lacelle, Boutin et Lebrun, 2017) nécessaires à saisir les spécificités de son « techno-texte » (Hayles, 2002) sont défaillantes.


Bibliographie

Acerra, E. et Louichon, B. (2018).Lire et débattre autour d’une application hypermédiatique de littérature pour la jeunesse à l’école primaire : étude exploratoire.TEXTURA - Revista de Educação e Letras, 20(42), 34-59.

Hayles, N. K. (2002). Writing machines.Cambridge, MA, et Londres, Royaume-Uni : MIT Press.

Lacelle, N., Boutin, J.-F. et Lebrun, M. (2017). La littératie médiatique multimodale appliquée en contexte numérique :outils conceptuels et didactiques. Québec, Canada: Presses de l’Université du Québec.

Lacelle, N., et al. (2018).Soutien au développement de démarches d’édition numérique jeunesse au Québec à partir de pratiques favorables de production, diffusion et réception. FRQSC Actions concertées, Programme de recherche sur la culture et le numérique, Québec, Canada.

Manresa, M. et Real, N. (2015). Digital literature for children: Texts, readers and educational practices.Bruxelles, Belgique: Peter Lang.

Takacs, Z. K., Swart, E. K., et Bus, A. G. (2015). Benefits and pitfalls of multimedia and interactive features in technology-enhanced storybooks: A meta-analysis. Review of Educational Research, 85(4), 698‑739.doi:10.3102/0034654314566989

Zucker, T. A., Moody, A. K. et McKenna, M. C. (2009). The effects of electronic books on pre-kindergarten-to-grade 5 students’ literacy and language outcomes: A research synthesis. Journal of Educational Computing Research, 40(1), 47‑87.

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