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La reconnaissance et la validation des acquis à l’université : Enjeux passés et présents, modèles pour l’avenir

Quoi:
Symposium
Quand:
5:00 PM, Mercredi 20 Mai 2020 (2 heures)
Comment:

La reconnaissance des acquis a connu un développement relativement soutenu au cours des trente dernières années. En effet, bien que son développement soit passé par des vagues de d’essoufflement et de renouveau (Comité interministériel sur la reconnaissance des compétences des personnes immigrantes, 2017), on constate la tendance à l’échelle mondiale à en affirmer et à en réaffirmer l’importance pour un développement durable des sociétés du XXIe siècle (UNESCO, 2002, 2012).

L’accélération des processus migratoires de ces dernières années, conjuguée à la mondialisation croissante du marché de l’emploi, a remis en évidence l’importance de la reconnaissance des acquis de l’expérience, ou extrascolaires. Leur non reconnaissance, complète ou partielle, entraîne un coût sur le plan humain, social et économique (Bellemare, 2016; Ministère de l’immigration, de la diversité et de l’inclusion et Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, 2015). Or, si plusieurs ordres d’enseignement ont aujourd’hui atteint, dans leur offre et leur gestion de la reconnaissance et la validation des acquis de l’expérience, une certaine maturité, les universités demeurent à ce jour en grande partie exclues de ce processus. Plusieurs facteurs expliquent ce retard.

D’une part, l’université ne décerne pas des diplômes d’état mais des diplômes qui leur sont propres et qui reflètent l’expertise de son corps professoral dans chaque discipline. Ainsi, non seulement l’université ne peut reconnaître complètement un diplôme mais elle peut difficilement élaborer des méthodes normalisées qui peuvent fonctionner dans diverses disciplines ou encore dans diverses universités aux cultures très contrastées (Comité interministériel, 2017). Il se trouve par le fait même que les personnes responsables de développer et de sanctionner les programmes sont rarement des spécialistes de ces activités, mais bien des spécialistes d’une discipline et d’un champ de recherche particuliers.

D’autre part, le savoir universitaire existe et se déploie en continuelle tension entre la théorie et la pratique, entre la pertinence scientifique et la pertinence sociale, de même qu’entre la compréhension et la réflexion. C’est ce qui a fait dire à certains que le savoir universitaire se prête difficilement à la reconnaissance des acquis expérientiels, puisque l’expérience n’englobe qu’une part de ce qui constitue le savoir universitaire (Landry, 1986). Il est vrai que l’expérience permet rarement le niveau de spécialisation théorique qu’on retrouve fréquemment dans l’enseignement universitaire, mais il a également été démontré que l’expérience permet une profondeur de réflexion qu’on retrouve rarement dans ce même enseignement (Barrette et de Champlain, 2017; Pastré, 2011).

L’objectif de ce symposium est donc de proposer une réflexion sur les enjeux propres à la reconnaissance et à la validation des acquis de l’expérience par l’université, notamment en réactivant leurs liens théoriques et pratiques avec les histoires de vie en formation qui ont participé à la mise en place des premiers dispositifs de reconnaissance et de validation des acquis. Quels modèles sommes-nous alors en mesure de proposer pour une réflexion et une capacité d’action accrues en ce sens ?

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