Rabbins and Imams au 21ième siècle Montréal : trajectoires différentes et avenir commun (J2S8)

Dans le cadre d’un projet sur les histoires de vie de Rabbins et Imams au sein du Département des Religions et Cultures à l’Université Concordia en collaboration avec l'Institut d'études religieuses à l’Université de Montréal, l’engagement quotidien de figures religieuses a été étudié à la lumière de leurs trajectoires de vie. Afin de démystifier le fait religieux dans la modernité avancée, les histoires de vie peuvent offrir une contribution importante. À l’aide d’un cadre théorique basé sur une exploration des trajectoires de vie d’acteurs cultuels, les côtés humains des figures en question sont mis en valeur (Didion 2008) grâce à une élaboration de la subjectivité. Les éléments des récits prennent alors leurs significations les plus larges en leur permettant de ne pas se découpler par rapport aux réalités empiriques. En même temps, la méthodologie préconisée évite la « procéduralisation » excessive du récit ou des questions ce qui permet un flux plus riche qui donne un sens en lui-même à partir de la perspective de la figure questionnée. La cueillette des données s’est effectuée dans des entrevues majoritairement filmées en vidéo et portant sur différents volets de l’expérience vie des personnes interviewées : (naissance et contexte familiale, études et formations sur le culte, la vie courante d’un rabbin/imam dans Montréal au Québec, au Canada).

Malgré les différences d’une personne à l’autre au niveau des lieux, les étapes de vie vécus, nous constatons que les trajectoires de vie influencent de manière répétitif le vécu quotidien de ces personnes et enrichi les dimensions humaines de cet engagement. Durant ce projet, nous nous posons la question centrale : Quel potentiel dialogique et pédagogique peut-on déduire du matériel collecté et comment en rendre compte ?

Ce symposium propose une lecture du matériel en question et essaie de rendre compte de ses dimensions tout en se questionnant sur les aspirations et le potentiel d’humanisation des auteurs des récits.