3- Vie culturelle et divertissement musical en période estivale dans les années 1930 - Sandria P. Bouliane, Université du Québec à Montréal (UQAM)
À la sortie de la Première Guerre mondiale, Montréal est reconnue pour son offre en divertissement musical varié. Dans les années 1920, la prohibition qui s’abat au sud de la frontière vient nourrir l’image d’une ville « du nord » cosmopolite et enivrante. Dans les années 1930, la réputation festive de la ville consolide son attrait auprès des musiciens, des troupes de danse et des touristes provenant de partout au Canada et aux États-Unis. Si en période estivale, la programmation des théâtres, des salles de concert et d’opéra semble prendre du repos, la réalité se présente sous d’autres habits et en d’autres lieux. De jour, les parcs, les plages et les places publiques s’animent en musiques et en chansons de toutes sortes. Au crépuscule du soir, parc d’attractions, restaurants, hôtels et cabarets mettent de l’avant l’activité dansante, le jazz et le music-hall.
L’objectif de cette présentation est double. Du point de vue historiographique, l’été constitue un corpus original qui invite le chercheur à découvrir de nouveaux réseaux, de nouveaux modes de représentations et même, à repenser sa manière de consulter les sources. Du point de vue de la vie musicale, l’expérience de la ville de Montréal est présentée de manière nouvelle, en se concentrant sur l’éphémère, phénomène qui s’exprime tant dans l’évanescence de la saison estivale que dans l’accumulation d’évènements musicaux temporaires et isolés.