La poésie technologique comme futurologie de l'humanité
What:
Talk
When:
3:45 PM, Wednesday 15 Aug 2018
(1 hour)
Where:
Pavillon J.-A. DeSève UQAM -
DS-1545
How:
Discussion:
0
Marinetti en 1912, dans Les mots en liberté futuriste écrit que la
nouvelle poésie, qui repose sur une transformation de la langue par
destruction de la syntaxe passée, doit mener à une mutation de l’homme :
« Après le règne animal, voici le règne mécanique qui commence. (…)
Nous préparons la création de l’homme mécanique aux parties remplaçables
». De même comme je le disais à travers les ciné-poèmes et le manifeste
NOUS de 1923, Vertov explique qu’il faut parvenir à « l’homme
électrique ».
Ces visions qui inaugurent les tant-gardes poétiques du XXème siècle se pose comme futurologie d’une humanité transformée, pouvant parvenir même comme le dit en fin de ce manifeste de 1912 Marinetti : à la sensibilité numérique » (oui oui il écrit vraimentt cela).
La question devient les prothèses technologiques qui expansent l’homme. En avril 1914, Marinetti crée une poésie technologique utilisant le téléphone : à savoir il va dire Zang Tumb Tumb à la galerie Doré Gallery de Londres.
Vertov propose de transformer l’image poétique de l’oeil humain par l’oeil de la caméra kinoglaz qui transforme le rapport de l’homme au monde (cadrage / montage)
Cette question des poésies technologiques, comme ouverture sur une post-humanité, comme nécessité de lier le possible de l’expression humaine à la logique de ses prothèses d’expression traverse tout le siècle et mène aux IA du XXIème siècle :
Ainsi Heidsieck démultiplie le possible sonore avec la poésie sonore et l’usage du REVOX.
Chopin et Dufrêne ouvre aux possibilités de mutation de la voix liée à l’usage aussi du REVOX
Le langage peut devenir espace graphique d’exploration Jeffrey Shaw avec legible City (1988)
Il est lié à l’archivage et à la générativité de l’ordinateur Donguy (1983) et Jean-Pierre Balpe.
Il est lié à l’interaction permise par les capteurs ou la manipulation directe d’ordinateur (Bootz , Piringer Boisnard, Castellin)
Les IA et leur possibilité de création sont au coeur de ces enjeux : l’homme parlant n’est pas extérieur à ces mutations : il est ces mutations elles-mêmes.
La poésie d’avant-garde ne propose pas que des formes esthétiques liées à la technique mais une autre appréhension de l’homme, de son devenir imprégné de son inventivité technique.
Ces visions qui inaugurent les tant-gardes poétiques du XXème siècle se pose comme futurologie d’une humanité transformée, pouvant parvenir même comme le dit en fin de ce manifeste de 1912 Marinetti : à la sensibilité numérique » (oui oui il écrit vraimentt cela).
La question devient les prothèses technologiques qui expansent l’homme. En avril 1914, Marinetti crée une poésie technologique utilisant le téléphone : à savoir il va dire Zang Tumb Tumb à la galerie Doré Gallery de Londres.
Vertov propose de transformer l’image poétique de l’oeil humain par l’oeil de la caméra kinoglaz qui transforme le rapport de l’homme au monde (cadrage / montage)
Cette question des poésies technologiques, comme ouverture sur une post-humanité, comme nécessité de lier le possible de l’expression humaine à la logique de ses prothèses d’expression traverse tout le siècle et mène aux IA du XXIème siècle :
Ainsi Heidsieck démultiplie le possible sonore avec la poésie sonore et l’usage du REVOX.
Chopin et Dufrêne ouvre aux possibilités de mutation de la voix liée à l’usage aussi du REVOX
Le langage peut devenir espace graphique d’exploration Jeffrey Shaw avec legible City (1988)
Il est lié à l’archivage et à la générativité de l’ordinateur Donguy (1983) et Jean-Pierre Balpe.
Il est lié à l’interaction permise par les capteurs ou la manipulation directe d’ordinateur (Bootz , Piringer Boisnard, Castellin)
Les IA et leur possibilité de création sont au coeur de ces enjeux : l’homme parlant n’est pas extérieur à ces mutations : il est ces mutations elles-mêmes.
La poésie d’avant-garde ne propose pas que des formes esthétiques liées à la technique mais une autre appréhension de l’homme, de son devenir imprégné de son inventivité technique.