Renouvellement du 26 Bernard Est : Une récupération des micro-récits du Mile End « des possibles »
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Au cours de la dernière décennie, la population du Mile End a manifesté à répétition son attachement pour les vestiges industriels plus ou moins anciens des abords de la voie ferrée du C. P., située en marge de ce quartier emblématique montréalais, et a exprimé un fort intérêt à se les réapproprier et à leur insuffler une nouvelle vie. De cet élan est née une nouvelle appréciation pour des éléments a priori banals du paysage — une enseigne délavée, un pan de pavés inégaux, un entrepôt désaffecté et une végétation envahissante — qui contribuent ultimement à l’esprit du lieu et témoignent de son ordinaire actuel et historique.
C’est dans cet esprit que, appelés à repenser le 26 Bernard Est, un modeste bâtiment des environs dont tout suggérait la démolition, les architectes du studio in vivo se sont interrogés sur le rôle que cette structure érigée à la fin des années 1940 et aujourd’hui négligée dans tous les sens du terme a pu, ou pourrait, jouer dans le très humble quotidien de ce secteur du Mile End, celui que l’on dit « des possibles. » Sous forme d’étude de cas, la présentation exposera la démarche empruntée dans la conception architecturale de ce projet. Suivant l’objectif d’engager le renouvellement du bâtiment dans le dialogue d’actualité entre l’occupation passée, présente et future de son environnement immédiat, cette démarche, plutôt inhabituelle pour ce type de projet, a entre autres impliqué de retracer les histoires locales à travers une variété de témoignages, images d’archives, et détails architecturaux.