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Atelier 6 - A

Quand:
10:30, Jeudi 15 Juin 2017 (1 heure 30 minutes)
Comment:
Président de séance : Jean-Marc Larouche, Université du Québec à Montréal
Discutante : Patricia Zander, Université de Strasbourg

1. BENBELLI Sana – Hassan II, Casablanca
Titre : 
Les café dans la villes de Casablanca : quand les frontières culturelles dépassent les frontières territoriales 

​Résumé :  
Le café constitue un élément central dans la structure architectural de la ville à tel point que son absence ou sa fermeture opère un changement radical dans le paysage de la ville. C’est un espace de sociabilité qui reste exclusivement masculin. L’enquête budget-temps réalisée au Maroc (2011-2012) a dévoilé que seul 1% des femmes sont concernées par cette activité contre 25% des hommes qui passent en moyenne  1heure 45 minutes par jour dans le café (HCP, 2014).
L’accès des femmes au café demande non seulement le dépassement de la limite territoriale qui sépare l’extérieur de l’intérieur mais aussi la transgression de la frontière culturelle. Cependant, les frontières qu’imposent les cafés à leurs usagers hommes et femmes, et à leurs employés (surtout les serveuses) sont multiples; spatiales, sociales, culturelles, économiques et hiérarchiques.
Dans ce travail, notre intérêt porte sur 3 formes de frontières :
  • La frontière territoriale que nous pouvons définir comme « frontière liquide » : l’enquête que nous avons menée dans les cafés nous a mis devant le problème de la délimitation de son territoire spatial. Dans le discours des acteurs l’ambiguïté commence déjà dans la catégorisation du café entre espace privé/ public. Ensuite apparaissent les limites de l’espace, ainsi si les frontières réelles ont animé le conflit entre propriétaires des cafés et autorités publiques depuis 2003, les frontières symboliques quand à elles changent selon la conception des acteurs, et tandis que les uns s’arrêtent sur la porte du café, d’autres intègrent la terrasse publique, le trottoir, la ruelle, jusqu’à parler du quartier surtout en parlant de la dimension sécuritaire « quand le café est fermé, les gens ont peur de passer par le quartier » déclare un propriétaire.
  • La frontière culturelle ou de la « frontière de genre » : c’est une frontière liée automatiquement à la « symbolique du territoire » (Spradley et Mann, 1979). Quand les femmes réussissent à dépasser les normes culturelles qui s’opposent à leur accès aux cafés, une fois clientes ou employées, elles doivent se conformer aux limites symboliques relatives à la division sexuelle du travail et à l’identité sexuelle des hommes et des femmes.
  • La frontière transactionelle (boundary open/boundary cloused): il s’agit d’étudier les frontières de nature relationnelles qu’utilisent les serveuses en tant qu’employées pour gérer leur présence à l’intérieur de l’espace du café d’une manière à éviter les problèmes et à créer et consolider les liens.    
 
2. TOURÉ KAPO Leslie - INRS, Montréal
Titre : 
Jeunesses, Espaces et Radicalisations : L’urbanité à l’ère de la ‘Guerre contre le Terrorisme
 
Résumé : 
À partir d’une perspective épistémologique articulant théorie, intervention et intersectionnalités (Race, Classe, Genre) et d’un travail exploratoire entre Montréal et différentes villes françaises, cette présentation explorera l’expérience quotidienne des jeunes racialisé.e.s en contexte urbain pluriel et plus particulièrement celle des jeunes de la communauté maghrébine (Manaï 2015) et de la communauté noire à Montréal. Je développerai une réflexion sur les stratégies et les outils déployés par ces jeunes citadins afin de naviguer dans la ville globale et contester ses frontières socio-spatiales.
Dans la transition entre la fin de la ‘guerre froide’ et l’avènement du capitalisme néolibéral contemporain, l’aube du XXIème siècle est incontestablement marquée par la ‘guerre contre le terrorisme’ à la suite des évènements tragiques du 11 septembre 2001 à New York et de ceux qui ont suivis dans d’autres villes globales (Kundnani et Kumar 2015). Le discours social dominant qui caractérise cette ère associe les jeunes racialisé.e.s aux notions de danger, de menace et de risque, mais aussi d’identité et d’immigration, bousculant les enjeux liés à la sécurité de l’État-Nation et de ses citoyens, d’une part, et redéfinissant, d’autre part, les frontières sociales, spatiales et historiques. Ce discours se construit également dans la tension entre les différents évènements impliquant des jeunes racialisé.e.s (émeutes, attentats, départs vers les zones de conflits armés, etc…) et un contexte où les jeunes de toutes origines sociales, ethniques ou culturelles, vivent, subissent et appellent à la reconnaissance de leurs conditions de vie marquées par l’exclusion, la discrimination, le racisme, l’injonction à l’intégration, la pression policière, les inégalités et l’injustice sociale.
 
 
Participant.e
Unistra
Maître de conférences
Modérateur.rice
UQAM
Event manager
Participant.e
UH2C, FLSH AIN CHOCK
Participant.e
Institut National de la Recherche Scientifique - UCS
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