Impact de la diète cétogène sur le profil protéique d’un modèle de souris pour la maladie de Krabbe.

Impact de la diète cétogène sur le profil protéique d’un modèle de souris pour la maladie de Krabbe.

Ravaut G*, Bergeron KF, Mounier C

Laboratoire du métabolisme des lipides, Centre de recherche CERMO-FC, Département des Sciences Biologiques, Université du Québec à Montréal

La maladie de Krabbe (MK), lipodystrophie caractérisée, suite à une mutation, par une déficience de la galactosylcéramidase, enzyme lysosomale impliquée dans le recyclage de la myéline. Cette déficience engendre une dégénérescence de la myéline accompagnée d’une axonopathie dans un modèle murin de la MK, la souris Twitcher (Twi).

Nous avons soumis ces Twi a unediète cétogène utilisée puis réalisé une analyse protéomique en comparaison aux souris WT.

Les souris ont été nourries à partir de P20 avec une diète standard ou cétogène (KDiet, 90% Kcal lipides-10% protéines). Les protéines des nerfs sciatiques ont été soumises à une analyse par spectrométrie de masse. Les Twi soumises sur diète standard révèlent une différence d’expression de plusieurs protéines comparé aux WT dont une surexpression des marqueurs lysosomaux (CTSB et CTSD) indiquant une défaillance du recyclage lysosomale. L’ApoD, une protéine neuroprotectrice connue, est surexprimée. L’expression de la protéine RhoA est augmentée chez les Twi suggèrant une inhibition de l’activité de RhoA connu pour régénérer la myéline.

La KDiet permet aux Twi d’augmenter l’espérance de vie (49 vs 45 j, p= 0,0007). La KDiet induit une diminution des cathepsines et de RhoA. Le niveau d’expression de l’ApoD reste similaire comparé aux Twi sur diète standard. Cela suggère une amélioration de l’état de santé des animaux.

Notre étude met en évidence le rôle de plusieurs protéines dans la MK et suggère pour la première fois une implication de l’ApoD. La KDiet augmentait la durée de vie des Twi et pourrait ainsi maintenir l’intégrité neuronale.