Conférence: Apprentissage de l’orthographe lexicale chez des scripteurs débutants en difficulté: avantages et limites de différentes méthodes de notation (Fannie Lacasse Pelletier et Line Laplante, UQAM)
Mon statut pour la session
La production de mots écrits, ou l’orthographe lexicale, est généralement évaluée de façon binaire en recherche comme dans le milieu scolaire: un mot écrit correctement reçoit un point alors qu’un mot s’écartant de la norme orthographique n’en obtient aucun. Par exemple, un même scripteur peut orthographier le mot /livr/ par « l » en tout début d’année, puis par «lv » et éventuellement par « livre » au terme de l’année scolaire. Ce scripteur recevra un score de 0 dans tous les cas, et ce, même s’il démontre une meilleure capacité à produire les graphèmes requis. Une telle méthode binaire ne permet donc pas de caractériser avec justesse la progression de la capacité à produire les mots écrits, en particulier lorsqu’il s’agit de scripteurs dont le rythme d’apprentissage est lent comme c’est le cas des scripteurs qui présentent des difficultés. Peu d’études ont analysé l’impact de l’utilisation de différentes méthodes de notation sur la performance de scripteurs débutants, et encore moins chez les élèves en difficulté. Certains chercheurs soulignent d’ailleurs la nécessité de s’y attarder (Masterson et Appel, 2010; Ritchey et al. 2010; Clemmens et al. 2014; Treiman et al., 2016; Treiman et al., 2018). Cette présentation se veut ainsi une réflexion sur les caractéristiques, les avantages et les limites de méthodes de notation issues d’approches binaire et non binaire.