Facteurs de succès critique pour la mise en place d'aires protégées
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Les récents efforts de conservation et le processus de réconciliation avec les communautés autochtones ont ouvert la porte à de nouvelles opportunités de conservation en collaboration avec les communautés. Cependant, le phénomène est relativement nouveau et considérant la diversité et la richesse des cultures des peuples autochtones, force est de constater un manque de connaissances pour mettre en place des projets répondant réellement à leurs aspirations. Il apparaît donc essentiel de documenter un plus grand nombre d’initiatives afin de déterminer les facteurs de succès critiques à la mise en place d’aires protégées qui misent sur une collaboration ou un partenariat entre des acteurs autochtones et non-autochtones.
Une revue de la littérature systématisée a été effectuée pour documenter les initiatives de conservation dans les pays coloniaux similaires au Canada.
Les résultats de la revue de la littérature suggèrent que le contexte politique, social, économique et certains évènements ponctuels sont une part très importante du succès des aires protégées co-gérées. Des relations positives entre les peuples autochtones, l’État et les autres acteurs du territoire sont également un facteur essentiel. Parallèlement, une meilleure reconnaissance des droits des peuples autochtones, que ce soit par des Lois, des politiques ou des décisions judiciaires légitimisent la participation des communautés à ces projets d’envergure. Enfin, les mécanismes et la structure de gestion doivent correspondre aux intérêts, valeurs et besoins des communautés qui participent aux projets de conservation afin de faire durer les projets dans le temps. Pour compléter ce portrait, des groupes de discussion seront menés auprès des membres de la communauté innue de Pessamit et des employés de la Réserve mondiale de la biosphère Manicouagan-Uapishka, deux organisations qui travaillent en partenariat pour la gestion de la réserve de biodiversité Uapishka.
Les aires protégées créées et gérées en partenariat entre diverses organisations gouvernementales, autochtones et non-autochtones sont un exemple d’autochtonisation par la collaboration, dont les structures peuvent prendre différentes formes selon les aspirations des communautés. Considérant les nombreux succès de ces initiatives et les bénéfices qu’elles apportent tant aux communautés autochtones qu’aux organisations et à la population non-autochtones, les professionnels de la conservation auraient tout intérêt à envisager de tels partenariats pour les aires protégées du Québec et du Canada.