Les défis de l’autochtonisation de Montréal : entre représentations sociales dominantes et processus participatifs
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En collaboration avec l’organisme autochtone Mikana, nous menons depuis 2019 une recherche concernant les relations entre personnes autochtones et non autochtones à Montréal. Grâce à une méthodologie originale élaborée par l’équipe, notre recherche analyse, afin de les caractériser, les principales représentations sociales et spatiales qui structurent ces relations, de même que les lieux où elles prennent forme. Elle a permis de cerner autant les représentations dominantes de la population non autochtone, que des récits de membres de la communauté autochtone présentant leurs expériences urbaines, les analyses qu’ils et elles en font et leurs aspirations face à la situation actuelle. La Ville de Montréal ayant publié l’an dernier sa Stratégie de réconciliation avec les peuples autochtones 2020-2025, cette présentation discutera des pistes émergeant de notre recherche qui pourraient servir cette volonté de réconciliation qui interpelle les différents services de l’administration municipale. Nous avons déjà constaté la volonté de plusieurs de ces services de mettre en place de tels processus, mais aussi les difficultés qu’ils représentent. Nous proposerons donc quelques principes issus de nos analyses collaboratives, parmi lesquelles apparaissent différentes formes de sensibilisation de la population non autochtone, ainsi que la mise en place de processus de design participatif avec des membres de la communauté autochtone. L’autochtonisation de Montréal exige en effet de repenser les espaces publics -physiques, sociaux et institutionnels- afin que les Autochtones se reconnaissent dans son tissu urbain et que leurs contributions quotidiennes à la ville, historique et contemporaine, soient reconnues et visibles.