Au Québec, la majorité de la population réside dans les plaines inondables et les inondations affectent 80 % des municipalités. Année après année, un nombre de plus en plus élevé de gens sont exposés à ce type d’aléa. Les inondations génèrent diverses répercussions négatives sur la santé physique (ex. problèmes respiratoires et cardiovasculaires), psychologique (ex., anxiété, dépression, manifestations de stress post-traumatiques) et relationnelle des victimes (ex., perturbation de la vie familiale, sociale et professionnelle), de même que sur le dynamisme et le développement des organisations et des communautés (p. ex., endettement des municipalités et des ménages). En outre, plus la durée et l’ampleur des inondations sont importantes, plus grands sont les risques de développer des problèmes de santé mentale. Les répercussions des inondations peuvent perdurer bien après leur survenue et des facteurs tels les caractéristiques de l’aléa, la gestion du sinistre et le soutien social reçu affectent la détresse des victimes. Les intervenantes et intervenants vivent aussi des effets néfastes de ce type d’évènement qui ébranlent leur bien-être et leur santé et, à moyen terme, leur capacité à intervenir.

Les changements climatiques affectent et affecteront toutes les composantes du cycle hydrologique, en particulier au Québec qui subira un des plus importants réchauffements du globe et qui est naturellement affecté par des inondations majeures. Ces pronostics ajoutent à l’urgence de mieux documenter les impacts directs et indirects, à court et long termes des inondations sur la santé et le bien-être des individus et des communautés.

En favorisant la rencontre de personnes expertes des milieux de la recherche et de la pratique, ce grand débat vise à mettre en lumière les principaux obstacles pour le développement et la mise en œuvre d’actions et d’outils de prévention et d’intervention qui tiennent compte du bien-être et de la santé des personnes touchées affectées par les inondations.