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Heritage and War (20th to 21st centuries). From Mass Destruction to Deliberate Demolition of Monuments | Le patrimoine et la guerre (XXe-XXIe siècle). De la disparition massive à la destruction intentionnelle des monuments (cancelled)

My Session Status

What:
Regular session
When:
15:30, Tuesday 7 Jun 2016 (1 hour 30 minutes)
Themes:
Heritage Changes PoliticsHeritage in Conflicts
Tags:
Heritage changes politicsPolitical uses of heritageUses of heritageHeritage and conflicts
Since 1914-1918, the dominant image of heritage destruction by acts of war is associated with the exponential expansion of mass violence, most often practised remotely, using weapons of extreme force. From 1939 to 1945, sophisticated weaponry boosted the scale of the industrial war until the total eradication of towns. This resulted in two phenomena that have occupied the affected countries for decades: first, complex restorations on thousands of monuments; secondly, extensive reconstruction projects, that applied various doctrines and created another built heritage, recognized by international bodies as new markers of human resilience half a century after their completion. Many studies have investigated this process of destruction, these revivals and the political as well as social and sensitive consequences that ensued for the people.
Observing the most recent conflicts forces one to reconsider the place of built heritage: it does no longer appear as a collateral victim, but, first, as a strategic part of war operations and, secondly, as a symbol of political messages delivered by the belligerents to the world. The Lebanese civil war (1975-1990) represented an unparalleled example to date the militarization of urban space. When the former Yugoslavia broke up, nationalistic tensions rose in the region, during the third Balkan war (1991-1999). The ethnic cleansing that moved and persecuted populations corresponded to the purification of monuments in a sort of “urbicide.”
These demolitions and symbolic amputations then continued, in different places around the world, coming to a recent crescendo in the Middle East. One must acknowledge that, on the territories of Iraq and Syria, these latest developments reached another dimension. Were they only part of a religious act recalling the iconoclastic crises of the past, or losses directly attributable to fighting in case of enemy attack, or a cruel provocation against the West? Contrariwise, does the whole damage result from an act of political purification whose historical meaning was revealed, for the first time, by the “vandalism” practised by the French Revolution? In all cases, for about four decades, heritage has become unwillingly one of the great symbolic stakes of the on-going conflicts over the planet.
We welcome papers that will try to understand how the modern world has returned to such radicalism, and explore the causes, forms, terms and consequences of this profound change. We will specially appreciate the documented case studies, historical perspectives, philosophical reflections, or other sociological approach, geographic, etc., which will make comparisons, take stock and provide reasoned explanations.
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L’image dominante des destructions patrimoniales par faits de guerre est associée, depuis 1914-1918, à l’extension exponentielle d’une violence de masse, pratiquée le plus souvent à distance, à l’aide d’armes d’une force extrême. De 1939 à 1945, la puissance de feu a amplifié l’échelle de la guerre industrielle jusqu’à l’éradication totale. Il en a résulté deux phénomènes qui ont occupé les pays touchés pendant plusieurs décennies: des restaurations complexes portant sur des milliers de monuments, d’une part; de vastes chantiers de reconstruction, aux doctrines diverses, d’autre part, qui ont créé d’autres patrimoines bâtis, reconnus un demi-siècle après leur achèvement par les instances internationales comme de nouveaux marqueurs de la résilience humaine. On a largement étudié ces destructions, ces renaissances et les conséquences aussi bien politiques ou sociales que sensibles qui en ont découlé pour les populations.
L’observation des conflits plus récents force à reconsidérer la place que le patrimoine bâti y occupe non plus comme victime collatérale, mais comme cadre stratégique des opérations de guerre et comme symbole des messages politiques livrés par les belligérants au reste du monde. La militarisation de l’espace urbain fut un des traits de la guerre civile du Liban (1975-1990). La troisième guerre des Balkans (1991-1999), consécutive à l’éclatement de l’ex-Yougoslavie et à l’affirmation des tensions nationalistes dans cette région, a donné lieu à une «purification» monumentale et «urbicide», parallèle à la purification ethnique qui déplaçait et persécutait les populations.
Ces démolitions et amputations symboliques ont ensuite continué, dans divers lieux de la planète, atteignant un récent paroxysme au Moyen-Orient. Avec ces derniers développements, sur les territoires de l’Irak et de la Syrie, on touche à une autre dimension. S’agit-il seulement d’actes religieux rappelant les crises iconoclastes du passé? Ou bien de pertes directement imputables aux combats, en cas d’offensive ennemie? Ou encore de provocations cruelles contre l’Occident? Ou enfin d’actes de purification politique, dans la lignée du «vandalisme» pratiqué par la Révolution française?  Dans tous les cas, depuis environ quatre décennies, le patrimoine est devenu un des grands enjeux symboliques des conflits en cours sur la planète.
Nous accueillerons des communications qui tenteront de comprendre comment le monde actuel est revenu à un tel radicalisme et qui exploreront les causes, les formes, les modalités, les conséquences de cette profonde mutation. Seront en particulier appréciées les études de cas documentées, les perspectives historiques, les réflexions philosophiques ou toute autre approche sociologique, géographique, etc., qui permettront d’établir des comparaisons, de dresser un premier bilan et de proposer des explications raisonnées.

Sub Sessions

15:30 - 16:00 | 30 minutes

Déclenchée le 13 avril 1975, la guerre du Liban ravage, dès septembre de la même année, le cœur de la capitale. Le centre historique, qui constituait jusqu’à la fin du dix-neuvième siècle Beyrouth intra muros, est en feu. Les factions rivales s’y entretuent et se livrent à des actes de vandalisme, du plasticage au pillage. De cette date à 1990, la capitale libanaise est coupée en deux secteurs antagonistes (Est et Ouest) se situant de part et d’autre d’une ligne de démarcation ; « no man’s...

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