13.30 Au-delà de la conversion : la conservation de l’intégrité architecturale. Une architecture en soi comme médiateur de sens
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J’aborde dans cette présentation le thème proposé sous l’angle de l’architecture, de la pratique architecturale et plus particulièrement celui de la patrimonialisation par le biais de la reconversion. Je propose une approche démonstrative et appliquée en s’appuyant théoriquement sur la démarche et les théories de l’architecte Eugène Emmanuel Viollet-le-Duc, mises en œuvre lors des grandes restaurations au dix-neuvième siècle en France, par exemple Notre-Dame de Paris ou encore la basilique de Vézelay. J’envisage une interprétation à la fois structurelle et anatomiste des édifices dans le but de mettre en évidence et de magnifier les monuments religieux, comme œuvres d’art, lors de transformations.
En effet la conversion des édifices cultuels permet, par l’apport d’un nouvel usage et la réflexion qu’il suscite à l’heure de l’intervention actuelle, d’offrir et de proposer une relecture de ceux-ci. Le parti pris de cette démarche est de faire resurgir l’œuvre architecturale dans ses lignes et dans ses formes les plus fondamentales.
Ma présentation visera des exemples concrets d’édifices choisis sur le territoire de ma recherche doctorale en cours, c'est-à-dire dans l’aire géographique de la métropole Lyon Saint-Étienne en France. Un ou plusieurs édifices feront l’objet d’une démonstration et d’une réappropriation de la démarche « à la Viollet-le-Duc » dans la volonté de conserver l’intégrité de l’objet architectural comme œuvre d’art à protéger lors d’une reconversion.
En d’autres termes, je tenterai de répondre à plusieurs questions, dont : « Lors de reconversion d’églises, aujourd’hui délaissées par le culte, que doit-on fondamentalement préserver pour transmettre, à travers une lecture et une compréhension de ces œuvres bâties, la connaissance de leurs anciens usages alors inconnus des générations futures ? Comment, par le biais de choix architecturaux visant à conserver l’intégrité de l’œuvre architecturale, peut-on transmettre à une société laïque le sens, la pratique et l’utilisation spatiale qu’en faisait l’ancien usage au-delà des objets, des tableaux et des mobiliers présents in situ ? »