Deindustrialization, Industrial Heritage and Urban Change
February 14, 2020, 9:30 AM - February 15, 2020, 12:00 AM
Montréal, Québec, Canada
À Montréal comme dans bien des régions du monde, la disparition de la grande industrie cause des bouleversements économiques, sociaux et culturels sans précédent. Comme, auparavant, l’extinction de l’industrie manufacturière, cette vague de désindustrialisation provoque des migrations intra- et interurbaines importantes, qui suivent les trajectoires de l’emploi et désertent des quartiers entiers. Mais l’envergure de la désindustrialisation de notre époque, qui va de pair, bien souvent, avec la taille démesurée des immeubles et des territoires concernés, s’accroît de transformations plus profondes encore : jadis fondée sur l’échange de biens, la société se structure maintenant autour de l’échange d’informations. Ses cultures sont plurielles, ses identités et ses appartenances aussi.
Comment s’expriment et se déploient ces transformations urbaines et quelles en sont les représentations? Quels sont les effets physiques et culturels de la désindustrialisation dans la ville? De quelles manières la société se recompose-t-elle, et quels sont les outils qui permettent d’appréhender, d’accompagner ou de comprendre de telles recompositions? Quel rôle le patrimoine industriel tient-il (ou ne tient-il pas) dans ces processus? À quoi peut servir la culture, matérielle ou immatérielle, dans l’avènement des nouveaux milieux et des nouvelles communautés que l’on voit poindre?
Organisée par les professeurs Steven High (Centre d’histoire et de récits numérisés, Université Concordia) et Lucie K. Morisset (Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain, UQAM), cette journée d’études vise à mettre en commun les travaux de chercheurs d’ici et d’ailleurs autour des questions de société et d’empowerment, de politiques publiques, de planification urbaine et de développement culturel que soulèvent la désindustrialisation et les transformations urbaines qu’elle provoque.
Des présentations groupées, de quinze minutes chacune, visent à soutenir des discussions animées sur les questions soulevées et sur les autres que les travaux évoqués permettront de mettre au jour. La journée d’études est ouverte à tous.