Municipalité de Deschambault-Grondines

Traversée par le Chemin du Roy, la municipalité de Deschambault-Grondines longe la rive nord du fleuve Saint-Laurent sur une distance de 26 kilomètres et couvre une superficie de 125 km². La municipalité, qui est membre de l’Association des plus beaux villages du Québec depuis la fondation de cet organisme en 1997, est reconnue pour sa trame rurale traditionnelle, ses paysages et ses nombreux bâtiments patrimoniaux bien conservés, qui sont autant de témoins d’une occupation du sol fortement influencée par le régime seigneurial et l’agriculture dès le XVII^e siècle. 
Le riche patrimoine architectural local n’aurait pu perdurer jusqu’à aujourd’hui sans la volonté collective de le reconnaître et de le préserver. La prise de conscience de la valeur de ce legs a en effet mobilisé plusieurs citoyens qui ont parfois mené de chaudes luttes pour le sauvegarder. Ce mouvement citoyen, amorcé dès le début des années 1970 et soutenu activement par des organisations locales et le milieu municipal, a eu des effets tangibles : dix édifices de la municipalité sont aujourd’hui classés en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel du Québec et six autres ont été cités par la municipalité en vertu de la même loi. Plusieurs de ces bâtiments ont été acquis et restaurés par la municipalité et remplissent aujourd’hui des fonctions communautaires et culturelles. La gestion et l’animation de certains de ces bâtiments ont été confiées à des tiers, comme Culture et patrimoine Deschambault-Grondines, un organisme soutenu par la municipalité et dont la mission est orientée vers la conservation du patrimoine bâti, la transmission du patrimoine immatériel et la promotion de la culture. 
Les aires de protection attachées à certains édifices classés, l’inventaire des biens d’intérêt patrimonial, la mise en œuvre d’une Politique culturelle et patrimoniale, l’adoption de PIIA et la sensibilisation continue des citoyens sont autant de mesures qui ont permis de conserver une cohérence dans la mise en valeur et l’aménagement du territoire. 
Les élus, l’administration municipale et les citoyens démontrent depuis une quarantaine d’années leur foi dans la culture et le patrimoine comme moteurs du développement local.