La valorisation du territoire, dans un but de développement économique et social, invite spontanément à se tourner vers des ressources patrimoniales associées au bâti, aux objets et aux paysages. Tant les lois, les subventions que les manières de faire y encouragent les porteurs de projets. Pourtant, de plus en plus, des organismes, des villes, des institutions culturelles et des citoyens sont convaincus que cette valorisation doit se transformer en diversifiant la nature des patrimoines mobilisés et des stratégies employées. Parmi ces chemins à explorer, la médiation du patrimoine immatériel s’impose comme un atout incontournable.

Elle permet, en effet, de rendre visibles ceux et celles qui ont occupé et occupent le territoire ainsi que leurs expressions distinctives. Les opérations de médiation constituent alors une valeur ajoutée non négligeable en ce qu’elles contribuent à donner un sens renforcé ou renouvelé au territoire, à capitaliser sur des forces vives qui perpétuent selon leurs savoirs et savoir-faire l’identité des lieux ainsi qu’à rassembler et à impliquer des communautés d’appartenance et d’intérêt.

En partant de cette idée de contribution, nous nous questionnerons sur les atouts et les limites de l’engagement du patrimoine immatériel dans la démarche de valorisation du territoire, nous verrons ensuite sous la forme d’un panorama des exemples de stratégies et d’outils qui accompagnent la médiation : de la collecte de mémoire aux applications numériques.