Les élus et les habitants du village de Miquelon, à Saint-Pierre-et-Miquelon, envisagent de déplacer leur village sur une partie haute de l’île, à l’abri de la submersion, pour sauver le développement du village et préserver l’installation des générations futures. Cela signifie que les maisons actuelles, les commerces, les bâtiments administratifs, les entreprises, et toutes les activités de l’île devront être déménagées dans la nouvelles zone choisie par les citoyens. Se pose encore la question du déplacement de l’église et du cimetière qui à termes seront déménagés. Que restera-t-il de la mémoire du village ? Comment les habitants pourront s’identifier à leur île si le village est en métamorphose constante ? Qu’est-ce qui fera identité durant cette phase de transition qui durera plusieurs décennies ?

En plus du risque de submersion, les Îles-de-la-Madeleine sont soumises à une forte érosion qui grignote les limites du territoire et le fragilise d’autant plus. Quelle place pour l’identité et la mémoire face à un devenir de plus en plus incertain de ce territoire insulaire ?