Le Château Dubuc de Chandler, une ignominie patrimoniale et culturelle !
Mon statut pour la session
Le samedi 24 septembre 2022, le Château Dubuc de Chandler était emporté par les eaux du Saint-Laurent au moment où la tempête Fiona faisait des ravages dans les Maritimes et l’est du Québec.
La nouvelle était aussitôt transmise et diffusée dans les réseaux sociaux et dans les médias locaux et même nationaux avec des images saisissantes et parlantes d’un immeuble patrimonial cité, en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel du Québec, en écroulement puis en dérive.
Entraînant avec lui une partie de l’histoire de Chandler, dont le propriétaire de cette villa à l’origine en 1916, l’industriel J.-É. Alfred Dubuc de Chicoutimi, a été le développeur de son moulin et de la ville, en quoi cet événement, provoqué par les forces de la mer et les changements climatiques, a-t-il à nous dire sur nous et sur notre façon de sauvegarder un patrimoine d’exception ?
Depuis ses caractéristiques et l’historicité du bien, notre intervention consistera à montrer l’enchevêtrement des actions et des conditions qui ont conduit à cette perte patrimoniale québécoise et canadienne, malgré les nombreux appels à l’aide de son propriétaire et de certains acteurs locaux pour le déplacer.
Mais surtout, elle tâchera de montrer que le concept de responsabilité partagée en matière de patrimoine, dans le cas d’enjeux comme celui de l’érosion issu du défi climatique, n’a plus de sens quand aucun leadership n’est exercé.