Quand on parle d’environnement bâti qui perpétue un récit hétérocentrique, il n’est pas possible de passer à côté de la ségrégation des sexes dans les toilettes publiques, une pour le sexe masculin l’autre pour le sexe féminin. Ce qui a des répercussions directes sur l’inclusion des personnes queers, sur leur confort et même sur leurs sécurités. Toutefois, les lois imposants cette séparation au Canada n'ont été promulguées qu'à la fin du 19e siècle, non comme un instrument de ségrégation, mais plutôt un symbole d’inclusion des femmes dans la sphère publique, au côté des hommes. Aujourd’hui, cette pratique de ségrégation c’est rependu à une telle échelle qu’elle a même été intégrée dans le code du bâtiment canadien. En effet, dans la version de 2015, l’article 3.7.2.2 exige clairement et sans équivoque qu’il doit y avoir des toilettes distinctes par le sexe lorsque le nombre de personnes d’un usage est plus de 10. Ce qui perpétue une fausse dichotomie sur le genre selon la théorie queer car en imposant un choix entre deux (et seulement deux) sexes dans l’emprunt de service sanitaire tend vers l’hétéronormativité et la conception que le genre est définit par le type sexuel acquis à la naissance. Bref, ma proposition de communication pour le congrès annuel de la SEAC est de revoir les toilettes publiques séparées par le sexe. D’abord, la réglementation en place est basée sur un faux fait historique. Au contraire, les toilettes pour femmes ont été un ajout et non une séparation à celle des hommes. Puis, je veux distinguer clairement les effets que cela cause sur les personnes queer afin de remettre en question notre idée préconçue sur les toilettes publiques et de chercher des alternatives qui incluent tout le monde de façon sécuritaire.