Le « ressenti » est devenu une clé de lecture du monde prépondérante à l’ère numérique, ce qui pourrait expliquer en retour une recrudescence de travaux de recherche s’intéressant à la diversité des ambiances ressenties dans les environnements bâtis. 

Ces approches qui tantôt donnent un accès privilégié à des visions du monde ou mènent à des modes de conception plus attentifs à l’expérience des usagers, apportent de nouveaux éclairages sur des éléments auparavant négligés qui traduisent plus finement les relations multiples qui se tissent entre les humains et l’environnement bâti.  

Cet atelier accueille des propositions qui abordent tant des cas concrets que des réflexions d’ordre théorique, épistémologique, méthodologique ou pédagogique, s’intéressant à l’expérience sensible ou aux ambiances architecturales et permettent potentiellement d’acquérir une compréhension plus fine, transversale, des environnements urbains canadiens, notamment en regard des questions posées par le patrimoine. Envisagés en tant qu’objets d’urbanités, les productions matérielles témoignent ainsi du renouvellement des rapports collectifs (et individuels) aux espaces. Autant de manières de se demander comment l’architecture est vécue au quotidien par ceux et celles dont l’identité, dans toute sa diversité, se co-construit dans et à travers ces lieux.