En 2017, le 150e anniversaire de la Confédération coïncide avec le 100e anniversaire des lieux historiques nationaux. Dans un contexte de célébrations de l’histoire et de mise en valeur du patrimoine, alors que plusieurs programmes fédéraux jettent un regard renouvelé sur le passé, plusieurs sites et bâtiments liés au rôle même de la célébration de l’histoire sont directement interpelés. Reconstructions, reconstructions historiques ou documentées, reconstitutions volumétriques, répliques, etc : la pensée reconstitutive a fortement évolué au fil du 20e siècle en se perfectionnant, mais aussi en se redéfinissant. À petite comme à plus grande échelle, sous l’égide de différentes initiatives, des chantiers ont vu le jour d’un bout à l’autre du pays. Nous pensons par exemple au lieu historique national du Fort-George, à Niagara-on-the-Lake, ainsi qu’à toute une gamme de structures, d’édifices, de complexes et de paysages appartenant à Parcs Canada. Prenant appui sur le thème du congrès, « La superposition des histoires », cette communication se penchera sur le langage architectural employé pour décrire certains chantiers de reconstruction, en mettant l’accent sur les intentions derrière une sélection de projets et la réflexion contemporaine à leur égard. Nous pourrons ainsi voir si l’attitude de la conservation et du patrimoine envers ces formes d’architecture offre certaines pistes de relecture à l’égard de l’interprétation des sites historiques, ainsi qu’à la notion d’« identités canadiennes ».