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Svetlana Russkikh

PhD
Université Paris Descartes (Cerlis)
Participe à 1 Session
Svetlana RUSSKIKH est doctorante en sociologie et Attachée Temporaire d’Enseignement supérieur et de Recherche à l’Université Paris Descartes. Elle bénéficie d’un accueil scientifique à l’Institut national d’études démographiques (INED) et ses recherches portent sur la politique familiale en Russie post-soviétique. Ses travaux récents abordent les concours de la "famille-modèle" et l’impact de la politique du "Capital maternel" sur la structure de la famille russe.

Communication : Difficultés à l’écriture des articles en français et en anglais à partir des données de terrain en Russie

Résumé : Dans cette présentation, j’aborderai la problématique liée à l’écriture des articles en français et en anglais à partir de données récoltées sur le terrain en Russie. Je me baserai pour cela sur mon expérience de chercheuse de nationalité russe et française réalisant un terrain dans son pays d’origine (la Russie, République d’Oudmourtie) entre 2016 et 2018.Faire un terrain dans sa propre société et pratiquer ainsi ce que les anthropologues nomment une « anthropologie chez soi » (Ouattara 2004) a des avantages pour le chercheur. Tout d’abord, cela permet d’avoir la possibilité de réaliser les entretiens sans recours à un intermédiaire. Puis, gagner plus facilement la confiance des informateurs (Zavella 1996). Enfin, cela permet d’adopter une position extérieure et intime en même temps sur le terrain.En revanche, ce sont les difficultés au moment d’analyse des données qui se posent. Par exemple, des expressions que les informateurs utilisent lors de l’entretien ou des termes juridiques qui sont spécifiques à la législation russes ont difficilement traduisible, aussi bien en français qu’en anglais. Comment gérer ces difficultés à l’écriture d’un article en français ou d’un article en anglais ?Le choix se pose pour le chercheur : doit-il trouver des termes en français (en anglais) qui reflètent le plus possible l’expression d’un autre langue ou bien doit-il faire une traduction «mot à mot» et puis expliquer les termes étudiés ?Je proposerai une réflexion sur la manière dont j’ai pu gérer ces difficultés pour dépasser les divisions linguistiques à partir de mes deux articles sociologiques. Le premier sera publier dans un revue français, en français (Russkikh, à paraître), le deuxième a été publié en anglais dans un revue russe(Russkikh 2018).

Bibliographie

OUATTARA, Fatoumata (2004), « Une étrange familiarité. Les exigences de l’anthropologie « chez soi » », Cahiers d’études africaines, n°175, p. 635-658.

ZAVELLA, Patricia (1996), « Feminist Insider Dilemmas: Constructing Ethnic Identity with?Chicana? Informants », in Diane L. Wolfe (éd.), Feminist Dilemmas in Fieldwork. Boulder,Westview Press, p. 138-169.

RUSSKIKH, Svetlana (2018), "Illegal uses of the Russian Maternity capital". Mir Rossii, vol. 27(3), pp. 180-197.

RUSSKIKH, Svetlana (2018), "Le sorcier, l'espion et le chercheur". Études Finno-Ougriennes, vol. 49.


Sessions auxquelles Svetlana Russkikh participe

Lundi 24 Juin, 2019

Fuseau horaire: (GMT+01:00) Paris
11:30 AM
11:30 AM