Je mène actuellement une thèse de doctorat à l'Université de Lausanne, débutée à l'automne 2016, sous la direction de prof. Irene Becci, qui porte sur "le yoga postural moderne dans les parcours de vie en contexte d’individualisation des risques de santé et de spiritualités contemporaines". Cette recherche s’intéresse aux rapports à la santé et la spiritualité des pratiquant.e.s et enseignant.e.s de yoga. Mobilisant des méthodes de recherche qualitatives (observation participante, entretiens, analyse de documents, etc.), l’analyse porte sur les réseaux de significations émiques de ces dimensions en les situant dans les contextes de socialisation des cours. Il s’agit plus largement de mettre en lumière les trajectoires de yoga de ces pratiquant.e.s en portant attention notamment à la dimension genrée des parcours de vie.Enfin, face à un paradoxe central qui traverse le monde du yoga, entre un discours collectivement partagé valorisant le yoga comme outil de libération et d’ « authenticité », de « réalisation de soi » (où le pouvoir décisionnel en reviendrait à l’individu), mais traversé de part en part par des normes sociales et un renforcement du contrôle sur les corps, nous analysons quelles sont les diverses formes de pouvoir à l’oeuvre. Notre recherche part d’une comparaison de plusieurs cours en Suisse romande, pour s’étendre à une analyse multi-site par suivi des réseaux d’interconnaissances, en Suisse et à l’étranger.