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Ateliers 6 - A

Quoi:
Workshop
Quand:
1:30 PM, Mercredi 26 Juin 2019 (1 heure 30 minutes)
Où:
Université de Neuchâtel - RN04
Comment:
Présidente de séance :

Discutant: François Hainard


2. Kholoud Milani - Université Hassan II(Maroc)

Titre :Langage et langue : quelles difficultés d’interprétation

Résumé :Dans le cadre de notre recherche sur la problématique de l’héritage au Maroc nous avons été amenée à réaliser deux enquetes quantitatives dans le tribunal civil de première instance de casabblanca ainsi que le tribunal social et ce dans circonscription de Casablanca.

Nous avons aussi menée notre enquete qualitative composée d’entretiens semi-directifs.

le travail sur ces terrains différents à révélé que la diversité des langues utilisées « arabe/français », nous a posé des difficultés meme au niveau de l’enquête qualitative, dans le cadre des entretiens, dans la mesure où ils se sont déroulés dans l’arabe dialectale, la difficulté se manifestait dans la traduction de l’arabe au français : Comment rapporter, ces propos recueillis dans une langue différente de celle de la restitution, Comment gérer les différents moments de traduction, de l’expérience de terrain à la prise de notes et à l’écriture d’un article en français en conservant au maximum la richesse de la langue ? Les exemples des propos recueillis chez les interviewés sont nombreux et témoignent dans un premier temps de la richesse de leur langue maternelle « arabe dialectale » avec ses proverbes et dictons qui expriment le fond de leur pensées et forge leurs langage, et dans un deuxième temps de la difficulté de la traduction à la langue de restitution en restant fidèle à la nature et la richesse des propos recueillis.

La diversité des langues soulève de nombreux défis, dans la mesure où les deux enquêtes quantitatives précitées, ont été réalisées dans deux espaces qui ne font usage que de langue arabe sans aucune référence à la langue française. Cela ne nous posaient pas vraiment problème au moment de l’enquête car absorbée par la richesse des données à recueillir dans ces espaces mais cela ne nous empêchait pas de penser à la traduction des termes juridiques inspirées de la sharia et qui représentaient le cœur de notre thèse, car nous savions très bien qu’au moment de la restitution de cette phase de recherche nous serions amenés à connaitre la traduction exacte de ces éléments.

En effet, au moment de la restitution, nous avons découvert que de simples termes juridiques inspirés de la sharia et représentant les stratégies de contournement des lois de l’héritage, allaient représenter de vraies difficultés pour nous, dans la mesure où pour quelques-uns de ces termes il n’existe aucune traduction possible et la seule alternative consiste à combler ce vide, dans la langue, en tentant d’expliquer et définir ce terme sur plusieurs pages pour remédier à l’absence de l’équivalent en langue française.


2. Mélissa Moriceau- Université de Montréal (Canada)

Titre :Repenser les formes d’expression du social avec la sociologie narrative

Résumé :Après le « tournant linguistique » des années 1960 et le « tournant biographique » des années 1980, le « tournant narratif » s’impose aujourd’hui dans les sciences sociales. En donnant de l’intelligibilité aux faits sociaux par le récit, la sociologie narrative invite les chercheurs à reconsidérer l’écriture comme un enjeu primordial pour atteindre un public large, au risque de sacrifier le « conformisme de la forme » (Abu-Lughod, 2006) cher à la tradition sociologique. Précisément parce qu’ils dissimulent la théorie dans la narration, la majorité de ces écrits ont eu peu d’écho dans les revues scientifiques, bien qu’ils reçussent un accueil enthousiaste des profanes. Or, loin de renoncer à la théorie, cette poétique de la société réside justement dans cette opération délicate, dans laquelle l’auteur n’a pas besoin d’expliquer son cadre théorique, puisque celui-ci éclaire le texte sans en constituer le centre : « les formes d’expression du social et l’expression des formes du social ne font qu’un » (Abu-Lughod, 2006). Cette présentation constituera une occasion de revenir sur les modalités de la fabrique du savoir sociologique, en se demandant si la narration sociologique représente une forme d’expression légitime dans le champ des sciences sociales, à quoi les chercheurs renoncent lorsqu’ils décident d’utiliser ce médium.

Participant.e
Université de Montréal
Participant.e
Université Hassan II Ain Chock
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