Ateliers 2- C
Discutant: Marc-Henry Soulet
1.Régine Nambuwa- Universitésde Kinshasa etde Liège (République Démocratique du Congo/Belgique)
Titre : Pratiques alimentaires de ménages de Kinshasa à l’épreuve de la crise.
Que font les ménages de Kinshasa pour manger ? Comment ils se représentent et nomment ce qu’ils font ? Quelest l’impact de toutes ces pratiques sur les rapports sociaux au sein des ménages ?
A l’aide des entretiens, observations, récit de vie et fiches de consommation, nous avons fait le suivi de 30 ménages pendant six mois dans trois sites de la ville de Kinshasa : pauvre, moyen et aiséet avons interrogé les différents acteurs impliqués dans la survie des ménages.
Les résultats de la recherche démontrent une richesse en vocabulaire Kinois, une diversité des pratiques (approvisionnement, transformation, consommation, etc.), l’existence de plusieurs centres de décision dans les ménages, l’effritement de l’autorité du chef de ménage, la place de choix occupée par les femmes et les jeunes filles dans le financement des repas. Cette prédominance de la femme et de la jeune fille fait apparaître entre autres, les concepts de mwasi elombe (femme capable), mwasi malonga (femme modèle ou utile), etc.
2.Nina Neves Calmon - Université Paris-Descartes (France)
Titre :Réflexions sur l’actualité de la recherche-action par l’étude de cas du projet d’IndicationGéographique de la farine de manioc Copioba à Bahia..
Résumé : La science est-elle neutre ou peut-elle s’engager? La recherche-action est une méthode qui part du présupposé que la connaissance d’une réalité peut-être porteused’une action dirigée pour son amélioration ou encore la résolution d’une problématiquecollective. À partir de l’expérience de l’Université Fédérale de Bahia et son École deNutriments et Faculté de Pharmacie dans une démarche pluridisciplinaire sur le terraind’étude de plusieurs années - la farine de manioc Copioba - nous voyons une implicationdes scientifiques dans l’organisation de la chaîne productive de ce produit en sorte deréduire les inégalités entre commerçant et producteur et améliorer la sécurité alimentaireet la qualité des cet aliment pour les consommateurs. Une première étape de diagnostiquesocial et du produit a été élaboré dans un premier temps entre 2012 et 2015, apporter cesrésultats à la population d’agriculteurs familiaux concerné a impliqué et implique untravail de traduction du langage académique au langage des paysans et ses organisationsreprésentatives, en marquant la deuxième étape de cette recherche débuté en 2017. Uneffort de traduction se fait aussi en passant par l’implication de la sphère publique dans ceprocessus. Cela nous amène à l’heure actuelle où l’Université s’est engagée à conduiredes processus formatifs par éducation populaire avec les paysans pour la promotion de celabel de qualité et outil de développement territorial de l’Indication Géographique de lafarine de manioc Copioba. La communication ici proposée veut faire un retour réflexifsur ces pratiques formatives ainsi que collaborer à l’actualisation conceptuelle de cetteméthode qu’est la recherche-action.