Passer au contenu de la page principale

Ateliers 6 - B

Quoi:
Workshop
Quand:
1:30 PM, Mercredi 26 Juin 2019 (1 heure 30 minutes)
Où:
Université de Neuchâtel - RN08
Comment:
Président de séance :

Discutant: Ibrahim Soysüren


1.MichèleBecanti Bohoussou - Université Alassane Ouattara de Bouaké et Université de Neuchâtel (Côte d'Ivoire/Suisse)

Titre :La recherche en Côte d’ivoire face au plurilinguisme : de l’usage des langues lors des travaux de terrain en sciences sociales.

Résumé :L’enjeu est de comprendre comment les chercheurs en Côte d’ivoire arrivent à surmonter la barrière linguistique lors de leurs travaux de terrain en zone rurale au vu des 62 langues que comptent le pays et de la langue argotique : le nouchi. En Côte d’ivoire, selon l’institut nationale de la statistique 59,1% de la population ivoirienne est analphabète. Au-delà de toutes ces langues, il y a aussi une langue argotique qui est connu de la plupart des ivoiriens. Le nouchi est un mélange de la langue française et de plusieurs langues ivoiriennes. Elle est comprise et parlée par la quasi-totalité des populations instruites comme non-instruites. Dans ce contexte, les chercheurs ivoiriens qui font une étude de terrain dans une zone rurale sont contraints de se faire traduire la langue en présence si ce n’est pas la leur. Et quand il arrive que les enquêtés de ces zones arrivent à parler la langue officielle qu’est le français, ils s’expriment plus dans l’argot ivoirien qu’est le nouchi. Le chercheur est donc confronté à retranscrire cet argot en français « scientifique » afin qu’il puisse être compris par ces pairs. Les gros problèmes que posent la barrière linguistique dans ces cas est le rendu fidèle du langage et des propos des interviewés. Par ailleurs, l’avantage qu’ont ces chercheurs est qu’ils arrivent à cerner le langage corporel et les verbatim utilisés, cela leur permet de mieux orienter leur transcription lors de l’analyse des données. Dans les cas où le chercheur collecte ses données dans une zone où se parle sa langue vernaculaire, le risque encouru est le fait de ne pas pouvoir avoir le détachement que tout chercheur doit avoir vis-à-vis de son sujet d’étude lors de la retranscription. La langue en tant qu’obstacle soulève des ambivalences pour les chercheurs.


2.Adel Shelig - Université du Mans(France)

Titre :La contradiction entre langue de recherche et le langage du travail sur le terrain,défi méthodologique en recherches internationales; rapporté au cas de la Libye.

Résumé : L'un des problèmes méthodologiques que le chercheur rencontre souvent dans domaine de sociologie, en particulier dans les études internationales, est le lien entre le langage conceptuel, avec celle de langage d'investigation via du questionnaire appliqué afin de collecter des données.

Il est connu que les études empiriques incluent une méthode inductive cristallisant les idées théoriques issues à la pensée scientifique selon une perspective de la sociologie, et une approche déductive par l’étude sur terrain et l’application de statistiques. À ce stade, le chercheur se situe dans un dilemme méthodologique, s’il ne peut pas traduire les idées théoriques qui sont liées à sa recherche, dans des procédures expérimentales au cours des études sur le terrain dans une communauté locale. C'est-à-dire comment le chercheur traduirait ses idées théoriques en indicateurs mesurables, tout en préservant le sens du concept scientifique ? Dans notre étude actuelle, nous avons rencontré le problème de la liaison des idées théoriques avec des concepts réalistes capables de mesurer le phénomène, en se basant à la différence la langue d'étude et le langage de la communauté de recherche.

En fait, l'écart entre les connaissances scientifiques des chercheurs et la langue de recherche d'une part, et la différence de langage sur terrain d'autre parte, constitue un défi méthodologique pour l’accès aux faits scientifiques propres à la société étudiée. Grâce à notre expérience dans l'étude actuelle, probablement nous avons joué le rôle de médiateur, afin de réduire le fossé culturel entre les connaissances scientifiques théoriques adoptées en sociologie française, par le biais de reconstructions rationnelles des concepts en langue arabe, tout en maintenant les significations scientifiques des termes utilisés.


Participant.e
ED Suds
Participant.e
le Mans université
Adel shelig chercheur associé en sociologie- laboratoire ESO , Maitre de conférences à l'Université de la Mountain de l'ouest Libye
Detail de session
Pour chaque session, permet aux participants d'écrire un court texte de feedback qui sera envoyé à l'organisateur. Ce texte n'est pas envoyé aux présentateurs.
Afin de respecter les règles de gestion des données privées, cette option affiche uniquement les profils des personnes qui ont accepté de partager leur profil publiquement.

Les changements ici affecteront toutes les pages de détails des sessions