Communique le : vendredi 9h-10h30, Atelier 7 - A
Titre : Refaçonner les frontières diagnostiques. L’introduction du diagnostic de schizophrénie à la Clinique Psychiatrique Universitaire de Strasbourg (1922 -1932).
Résumé :
Les classifications des maladies psychiatriques sont multiples en même temps qu’elles sont régulièrement remaniées au cours du temps. Cette instabilité doit avoir un impact sur les diagnostics posés, puisque les psychiatres ont recours aux nosographies quand ils nomment les troubles présentés par un patient. La compréhension de cet impact peut s’articuler autour d’une situation historique précise : l’introduction du diagnostic de schizophrénie à la Clinique Psychiatrique Universitaire de Strasbourg entre 1922 et 1932. Le concept diagnostique de schizophrénie a été évoqué pour la première fois par le psychiatre suisse Eugène Bleuler en 1908 à l’occasion de la réunion annuelle de l’Association Allemande de Psychiatrie à Berlin. A la Clinique Psychiatrique Universitaire de Strasbourg, institution « frontière » entre l’Allemagne et la France, ce concept est utilisé par les psychiatres à partir de 1922. Comment est-il venu s’implanter dans le paysage nosographique « pratique » préexistant ? Il est venu prendre le relais du diagnostic de démence précoce, qui très utilisé en 1922, ne l’est quasiment plus au début des années 1930. Cependant, la situation est plus complexe. Dans le même temps, d’autres notions diagnostiques ne sont plus autant utilisées ou alors, à l’inverse, le sont d’avantage. Les frontières nosographiques « pratiques » à la Clinique Psychiatrique Universitaire de Strasbourg ont été ainsi refaçonnées selon une dynamique double, diachronique et synchronique.
Titre : Refaçonner les frontières diagnostiques. L’introduction du diagnostic de schizophrénie à la Clinique Psychiatrique Universitaire de Strasbourg (1922 -1932).
Résumé :
Les classifications des maladies psychiatriques sont multiples en même temps qu’elles sont régulièrement remaniées au cours du temps. Cette instabilité doit avoir un impact sur les diagnostics posés, puisque les psychiatres ont recours aux nosographies quand ils nomment les troubles présentés par un patient. La compréhension de cet impact peut s’articuler autour d’une situation historique précise : l’introduction du diagnostic de schizophrénie à la Clinique Psychiatrique Universitaire de Strasbourg entre 1922 et 1932. Le concept diagnostique de schizophrénie a été évoqué pour la première fois par le psychiatre suisse Eugène Bleuler en 1908 à l’occasion de la réunion annuelle de l’Association Allemande de Psychiatrie à Berlin. A la Clinique Psychiatrique Universitaire de Strasbourg, institution « frontière » entre l’Allemagne et la France, ce concept est utilisé par les psychiatres à partir de 1922. Comment est-il venu s’implanter dans le paysage nosographique « pratique » préexistant ? Il est venu prendre le relais du diagnostic de démence précoce, qui très utilisé en 1922, ne l’est quasiment plus au début des années 1930. Cependant, la situation est plus complexe. Dans le même temps, d’autres notions diagnostiques ne sont plus autant utilisées ou alors, à l’inverse, le sont d’avantage. Les frontières nosographiques « pratiques » à la Clinique Psychiatrique Universitaire de Strasbourg ont été ainsi refaçonnées selon une dynamique double, diachronique et synchronique.
Sessions auxquelles Julie Clauss participe
Vendredi 16 Juin, 2017
Fuseau horaire: (GMT+01:00) Paris
9:00