Table ronde sur « Conversion disciplinaire et interculturalité : au-delà des frontières politiques et disciplinaires », animée par Josiane Stoessel-Ritz, Professeure de sociologie à l'UHA
Mon statut pour la session
Quoi:
Panel
Quand:
16:30, Mercredi 14 Juin 2017
(1 heure)
Où:
MISHA (Maison Interuniversitaire des Sciences de l'Homme - Alsace)
- À venir (MISHA)
Josiane Stoessel-Ritz, Professeure de sociologie (UMR SAGE, UHA)
Interculturalité et apprentissage interdisciplinaire : comment coopérer entre chercheurs à l’échelle internationale ?
Résumé
La coopération internationale universitaire et de recherche mérite d’être définie comme un terrain d’expérimentation en soi, elle permet des apprentissages réciproques entre des chercheurs par la confrontation de leurs regards sur des questions de recherche en lien avec les contextes dans lesquelles elles s’inscrivent. Engagés dans des programmes internationaux, les chercheurs sortent de leurs laboratoires et sont interpelés par leurs partenaires pour analyser et comprendre des phénomènes économiques, environnementaux, sociaux et culturels dans des contextes différents, ce qui implique des conséquences spécifiques et met en relief les interdépendances structurelles entre les uns et les autres (par exemple pour le changement climatique). L’international est le fruit d’un processus social et institutionnel de construction de nouveaux espaces de connexions et de médiations pour créer et apprendre à reconstruire et renouveler des objets de recherche et des projets qui reposent sur la prise en compte des interactions (technologie/connaissance ; savoir expert/savoir pratique) pour appréhender la complexité inhérente à nos sociétés (local/global, proximité/distance). L’apprentissage de l’international suppose la mise à l’épreuve des modèles à la fois académiques et disciplinaires. Il impose une décentration réflexive du regard produite par une distance, matérielle ou symbolique, subjective et objective, au regard des repères et des cadres habituels d’activité et d’appartenance. L’expérience de la coopération internationale prépare le terrain d’une socialisation complexe et multiniveau : scientifique, disciplinaire, professionnelle, institutionnelle et humaine.
Cette socialisation opère dans la coopération en train de se faire par la transformation progressive des représentations sociales, la (re)négociation des attentes (des modèles implicites quant au rôle de chacun) faisant bouger les lignes qui séparent et distinguent des disciplines différentes, des cultures de métier et des statuts différents. Cet apprentissage interculturel est pluridimensionnel et relatif à des échanges, formels et informels, matériels et immatériels, entre ici (chez nous) et là-bas (chez l’autre) : il repose sur des interactions génératrices d’engagements (responsabilité, citoyenneté) et adossées à des transactions sociales pour un intérêt commun (ou bien commun).
Cette contribution est appuyée par un retour sur des expériences de coopération universitaire internationale de plusieurs années en Algérie, au Maroc et au Sénégal dans le cadre du réseau international de chercheurs Développement Durable et Lien Social (2DLiS) http://reseau-2dlis.com/
Interculturalité et apprentissage interdisciplinaire : comment coopérer entre chercheurs à l’échelle internationale ?
Résumé
La coopération internationale universitaire et de recherche mérite d’être définie comme un terrain d’expérimentation en soi, elle permet des apprentissages réciproques entre des chercheurs par la confrontation de leurs regards sur des questions de recherche en lien avec les contextes dans lesquelles elles s’inscrivent. Engagés dans des programmes internationaux, les chercheurs sortent de leurs laboratoires et sont interpelés par leurs partenaires pour analyser et comprendre des phénomènes économiques, environnementaux, sociaux et culturels dans des contextes différents, ce qui implique des conséquences spécifiques et met en relief les interdépendances structurelles entre les uns et les autres (par exemple pour le changement climatique). L’international est le fruit d’un processus social et institutionnel de construction de nouveaux espaces de connexions et de médiations pour créer et apprendre à reconstruire et renouveler des objets de recherche et des projets qui reposent sur la prise en compte des interactions (technologie/connaissance ; savoir expert/savoir pratique) pour appréhender la complexité inhérente à nos sociétés (local/global, proximité/distance). L’apprentissage de l’international suppose la mise à l’épreuve des modèles à la fois académiques et disciplinaires. Il impose une décentration réflexive du regard produite par une distance, matérielle ou symbolique, subjective et objective, au regard des repères et des cadres habituels d’activité et d’appartenance. L’expérience de la coopération internationale prépare le terrain d’une socialisation complexe et multiniveau : scientifique, disciplinaire, professionnelle, institutionnelle et humaine.
Cette socialisation opère dans la coopération en train de se faire par la transformation progressive des représentations sociales, la (re)négociation des attentes (des modèles implicites quant au rôle de chacun) faisant bouger les lignes qui séparent et distinguent des disciplines différentes, des cultures de métier et des statuts différents. Cet apprentissage interculturel est pluridimensionnel et relatif à des échanges, formels et informels, matériels et immatériels, entre ici (chez nous) et là-bas (chez l’autre) : il repose sur des interactions génératrices d’engagements (responsabilité, citoyenneté) et adossées à des transactions sociales pour un intérêt commun (ou bien commun).
Cette contribution est appuyée par un retour sur des expériences de coopération universitaire internationale de plusieurs années en Algérie, au Maroc et au Sénégal dans le cadre du réseau international de chercheurs Développement Durable et Lien Social (2DLiS) http://reseau-2dlis.com/