Atelier 2 - C
Mon statut pour la session
Présidente de séance : Shirley Roy, Université du Québec à Montréal
Discutante : Rahma Bourqia, Université de Rabat
1. GOMEZ Diana - UCL Louvain
Titre : L’approche socio-historique. Possibilités et défis pour une analyse des stratégies éducatives des familles.
Résumé :
La Colombie est un pays où survit une société avec marquées fragmentations sociales, une violence sociale, politique et armée profonde et un État avec faiblesses institutionnels notables. C'est un contexte qui apporte des difficultés pour la concrétion de un projet éducatif démocratique, qui se débat entre quelques initiatives étatiques avec limitations de différent ordre qui empêchent que celui-ci ait une portée publique nationale et les prétentions de quelques groupes particuliers qui ont cherché à faire de l’éducation une affaire appropriée aux conditions et positions que chacun occupe dans la structure sociale. Le résultat de cette situation a été que la famille soit devenue « une autorité principale en matière éducative, contre l’intervention de l’État » en faisant de l'éducation un mécanisme qui a été utilisé « pour chercher la perpétuation des privilèges les plus traditionnels » (Le Bot, 1985, p. 16). Comme ceci, pour pouvoir interroger dans le cours du temps la manière comment la famille s'est devenue dans un acteur fondamental en la définition d'un bien comme l'éducation et d'une instance comme l’école et ses effets dans la construction d’un monde publique démocratique, la recherche a recouru á l’approche sociohistorique en l'entendant comme un socio-analyse des pratiques éducatives familiales qui dans le plan méthodologique a demandé une multiplicité de sources et recours du savoir-faire des différentes sciences sociales.
2. FAINSTEIN Balia – UQAM
Titre : La place des frontières dans les pratiques alimentaires et culinaires des jeunes québécoises.
Résumé :
L’alimentation comme objet de recherche en sciences sociales interpelle et suscite un intérêt grandissant dans le monde académique francophone depuis les travaux de Fischler au début des années 1990. Sous ses airs ludiques, ce sujet est une excellente voie d’exploration pour appréhender le monde social qui nous entoure.
Nos façons de manger et de cuisiner sont indéniablement des marqueurs de frontières : générationnelles, sociales, culturelles, pour ne citer que celles-ci. Nous nous y butons en permanence, la plupart du temps sans nous en rendre compte. Dans notre thèse, nous nous intéressons à une cohorte de femmes québécoises âgées entre 25 et 35 ans dont les mères sont issues de l’immigration française. Il y est question d’héritage à la fois symbolique et pragmatique des façons de manger et de cuisiner. Cet héritage renvoie aux frontières culturelles et géographiques auxquelles les mères se sont confrontées, et à la manière dont leurs filles les ont incorporées dans leurs façons de faire et de penser l’alimentation. Notre population d’étude pose évidemment une frontière entre les générations, celle des mères et des filles, mais soulève aussi la question de l’influence de l’environnement social et culturel sur les pratiques alimentaires et culinaires de ces mangeuses. Nous souhaitons comprendre comment une cohorte de jeunes femmes façonne ses pratiques relatives à l’alimentation et la cuisine au travers à la fois de l’héritage familial et de l’influence des pairs.
Discussion