Doctorante en anthropologie médicale et de la santé au sein du laboratoire THEMA de l’Université de Lausanne et de la plate-forme PASSE (http://wp.unil.ch/passe), j’ai effectué mes études en Sciences Sociales à l’Université de Lausanne, en me spécialisant dans les questions de santé et médecines. Après m’être intéressée à la prise en charge des patients en fin de vie et aux modes de gestion de la mort en Suisse, mes recherches portent depuis 2015 sur le vécu d’enfants atteints par une maladie chronique. Lauréate du Prix d’encouragement Anna Mueller Grocholski 2015, je mène depuis 2016 une thèse de doctorat sur le vécu d’enfants atteints par une épilepsie, dans laquelle j’interroge le sens donné à la maladie à travers la manière dont les pratiques de prescriptions sont élaborées et réappropriées par enfants, proches et professionnels de la santé.

Margaux.Bressan@unil.ch

Communication 

"De l’immersion à la restitution : comment penser les enjeux réflexifs, méthodologiques et politiques d’une collaboration entre Pédiatrie et Anthropologie de la santé."

A la lumière des difficultés rencontrées lors d’un travail de thèse en cours au sein d’une unité de neuropédiatrie, cette communication propose de réfléchir aux modalités de restitution des résultats, entendue comme un processus jalonnant les différentes étapes de la recherche, ainsi qu’à la mesure dans laquelle ce dernier influence la construction des données et la production des connaissances, du fait des alliances partenariale et collaborative établies.

Il s’agira de questionner trois types d’enjeux inhérents au processus de recherche: les enjeux réflexifs, ou quelle posture et quelle implication du chercheur envisager, et comment concilier les contraintes que les commanditaires font peser sur la problématique et l’accès au terrain, tout en restant maitre du dispositif de recherche ; les enjeux méthodologiques, ou quelles sont les avantages et limites de la restitution lorsque la collaboration se fait avec une institution à la fois partenaire et objet d’étude ; et enfin, les enjeux politiques, ou quelle opérationnalisation des résultats envisager et comment les connaissances produites peuvent-elles être traduites et favoriser des actions réformatrices participant à construire un pont entre science et cité.

Nous verrons que le spectre est large et le positionnement du chercheur difficile, pour lui qui veut à la fois rendre compte des marges de manœuvre des acteurs, tout en n’oubliant pas les structures sociales et institutionnelles qui distribuent les places, dont la sienne.