Emilie Drapeau
Étudiante
au Doctorat en sociologie – École d'études sociologiques et anthropologiques-
Université d’Ottawa.
Après
avoir complété un Baccalauréat et une Maîtrise en sociologie à l’Université du
Québec à Montréal, Emilie Drapeau effectue un Doctorat en sociologie à l’École
d'études sociologiques et anthropologiques de l’Université d’Ottawa.
Ses recherches se situent à l’articulation de la sociologie de la
jeunesse et de la sociologie des religions. Ayant travaillé sur les croyances
religieuses des jeunes et sur les défis posés par l’identification de soi en
tant que croyant en contexte sécularisé, ses intérêts de recherche portent sur
la perception de la place de la religion dans l’espace public du point de vue
de jeunes qui estiment être dans une démarche religieuse, sur la diversité
religieuse et ses manifestations, de même que sur les représentations sociales
de la religion. Dans le cadre de sa thèse et en lien avec ces thématiques, elle
développe un questionnement les expériences et les engagements de jeunes
croyants et pratiquants.
Communication : "Enjeux théoriques
et pratiques de la définition
de la religion "
ion
Comme le présente Danièle Hervieu-Léger (1987), les problèmes soulevés par la définition de l’objet religion sont présents au sein de la discipline sociologique depuis sa fondation, notamment puisque cet exercice de définition est révélateur d’une ambiguïté structurelle de la sociologie des religions qui l’amène potentiellement, lorsqu’elle traite les faits religieux avec les mêmes procédures d’analyse que les autres faits sociaux, à réduire, voire dissoudre son objet (idem.). Si certains ont proposé de considérer comme religion ce que les acteurs désignent comme tel, la position de retraite épistémologique (idem.) ou de démission méthodologique (Tarot, 2008) n’apparait pas viable si l’on soutient qu’une étude doit se mener à l’intérieur d’un cadre de référence définissant ce qui relève ou non de l’objet qu’elle se donne (Berger, 1971). En effet, ne pas définir cet objet correspond à accepter de facto une définition courante qui, au lieu d’être explicitée, est présente à l’état implicite (idem.). La communication portera sur des enjeux théoriques et pratiques liés à la définition de la religion. Seront abordés les apports et les limites de définitions de type fonctionnel et de type substantif pour saisir le phénomène religieux. Des interrogations relativement au passage d’une définition de la religion vers l’identification d’une population d’étude seront soulevées. La communication se terminera par une réflexion sur les catégories d’analyse et les termes que les acteurs utilisent eux-mêmes pour rendre compte de leur rapport au religieux.