Biographie. En 2009, dans la continuité de près de dix années de travail pour un projet d’implantation de maisons de jeunes au Nunavik (NYHA), j’ai fait le choix de retourner aux études afin de terminer mon baccalauréat en anthropologie (UdeM), poursuivre des études supérieures et me rediriger vers une carrière dans le domaine de la recherche. J’ai terminé ma maitrise en Pratiques de recherche et action publique à l’INRS en 2015 et je suis actuellement dans ma troisième année d’étude dans le programme de doctorat Social and Cultural Analysis, un programme bidisciplinaire faisant appel à l’anthropologie et à la sociologie, offert par l’Université Concordia à Montréal.
Communication : Mon projet doctoral porte un regard sur certains actes de vandalisme, plus spécifiquement le bris de vitre, commis par les jeunes Nunavimmiut. Dans les 14 villages nordiques du Nunavik, le bris de vitre est un problème récurrent. Pour les gestionnaires du parc immobilier, ce type de vandalisme est considéré comme une nuisance, mais est aussi perçu comme un jeu d’enfant sans signification particulière. Or, dans beaucoup de communautés, les vitres des bâtiments en cours de construction et des édifices communautaires sont systématiquement brisées par les jeunes qui y lancent des cailloux.
Dans un contexte où la violence et les problèmes sociaux sont endémiques et les occasions d’emploi et d’étude pour les jeunes sont limitées, est-il possible d’examiner les liens dynamiques complexes entre ces jeunes et l’environnement bâti afin de mieux saisir la façon dont ils négocient leur rapport à soi, à l’autre et au monde?
Il existe une longue tradition de recherche à propos des enfants dans les sciences sociales. C’est pourtant depuis peu que la recherche s’effectue non plus sur les enfants, mais avec eux. Depuis plus d’une vingtaine d’années, le nouveau paradigme dominant dans l’étude de l’enfance a permis de mettre en valeur l’enfant non plus comme sujet d’étude, mais comme acteursocial et agent de sa propre socialisation. Préconisant une approche phénoménologique, ma recherche s’effectuera en partenariat avec l’Association des maisons de jeunes du Nunavik (NYHA), une organisation avec laquelle je collabore depuis les 15 dernières années.