Sarah MEUNIER
Sarah Meunier est doctorante en sociologie à l’université de Toulouse 2 Jean Jaurès, au LISST-Cers et au CIRST, à l'UQAM. Elle a d’abord suivi un parcours en sciences de l’éducation avant de travailler plusieurs années en tant que coordonnatrice de projets en Europe et en Asie.
Dans le cadre de son doctorat, elle s’intéresse aux communautés scientifiques qui prennent pour objet le jeu vidéo en tant qu’objet de recherche ou qui ont recours au jeu vidéo comme outil. Elle cherche à comprendre notamment les circulations des savoirs sur le jeu vidéo entre le milieu de la recherche et le monde de l'industrie vidéoludique.
Son travail s’ancre au croisement de la sociologie des sciences et de l’analyse des réseaux sociaux.
Elle est trésorière de l'association OMNSH (Observatoire des Mondes Numériques en Sciences Humaines).
Elle est régulièrement organisatrice ou intervenante dans des événements de vulgarisation scientifique autour des sciences sociales et/ou sur le numérique.
Communication : Exposer ses résultats : travailler « sur » et « avec » des chercheur.ses
Au cours de la thèse, les doctorant.es se saisissent des moments de présentation scientifique pour tester des pistes d’analyse ou évoquer les limites rencontrées sur leur terrain. Il s’agira dans cette communication d’envisager les difficultés à échanger des connaissances dans le cadre particulier où les enquêté.es se trouvent également être juge et partie. En effet, en me situant en sociologie des sciences et en étudiant les circulations de savoirs en sciences sociales, je suis amenée à partager des résultats d’analyse et des réflexions en cours auprès de chercheur.ses directement concerné.es par mon objet de recherche.
Dans le cas présent, les personnes de l’auditoire se situent alors sur un double niveau : d’une part elles maîtrisent les cadres scientifiques (forme et fond), d’autre part, elles possèdent également une expérience personnelle en tant qu’acteur de terrain, ayant parfois été aussi enquêtées.
Les questions suivantes se posent alors : quelles informations est-il possible de transmettre sans compromettre son objet de recherche ? Comment sélectionner les éléments d’analyse à présenter ? Comment protéger la confidentialité des éléments recueillis sur le terrain et garantir l’anonymat des chercheur.ses interrogées lorsqu’on présente devant elles et eux ? Quelle posture adopter lorsque les enjeux d’intégration dans le champ scientifique sont inhérents aux communications effectuées ?