Atelier GT 18 - Publier : dans quelle langue?
Publier : dans quelle langue ?
Intervenants :
Romuald Jamet, INRS et membre du GT18
Émilie Drapeau, Université d'Ottawa et membre du GT18
Jean-Marc Larouche, Président du RéDoc
Résumé : L’importance du dossier de publication scientifique dans le parcours universitaire des chercheur.e.s n’est plus à démontrer. La formule « Publish or perish », certes exagérée, n’en reflète pas moins une réalité parfois cruelle, surtout pour l’entrée en carrière : en dehors de publications reconnues par les pairs, point de salut.
Les étudiant.e.s sont d’ailleurs socialisé.e.s de plus en plus tôt au rôle déterminant du dossier de publication pour leur avenir professionnel. Ils et elles savent que les opportunités de financement, les contrats postdoctoraux et, éventuellement, l’accès à une carrière académique sont intrinsèquement liés à la qualité de celui-ci.
Les critères d’un bon dossier de publication sont connus : il est essentiel de publier dans des revues proposant une évaluation par les pairs, en visant les publications les plus prestigieuses. Or, dans ce contexte, la langue de publication devient cruciale, puisque les revues avec le facteur d’impact le plus important sont des revues de langue anglaise.
Ce faisant, les jeunes chercheur.e.s doivent non seulement publier, tenter de le faire dans les meilleures revues, mais sont également confronté-e-s à la question de la langue de publication.
Doit-on impérativement publier en anglais pour réussir son doctorat et/ou obtenir un poste à l’université ? Existe-t-il des distinctions selon les pays, les traditions disciplinaires, les cultures académiques quant à la langue de publication à privilégier? Et qu’en est-il des stratégies de résistance face à ces nouvelles normes de production et de diffusion de la recherche scientifique?
Après un bref retour sur les conclusions de la dernière journée d’étude organisée par le GT18 et le CIRCEM (UOttawa) portant sur ces enjeux, l’atelier sera l’occasion de discuter, débattre et échanger autour de cette thématique centrale pour les jeunes chercheur.e.s tout autant que pour les chercheur.e.s en poste.