Modélisation et simulation participatives pour favoriser la cohabitation entre humains et bélugas

Maud Thermes, Nathalie   Niquil, Franck Taillandier, Arnaud Sentis, Irène Abi-Zeid

La population de bélugas du fjord du Saguenay est emblématique de ce territoire et en constitue un élément essentiel du patrimoine historique, culturel et environnemental. Les liens humains/bélugas étant très forts sur ce territoire, il est primordial de les comprendre et les intégrer lorsqu’il est question de la conservation de la population de bélugas du fjord. En effet, par leurs activités industrielles et touristiques, les humains impactent cette population et les travaux menés depuis des années pour mieux en comprendre les effets ont généré une grande richesse de connaissances. Cependant, ces mammifères marins continuent aujourd’hui de souffrir de la pollution, du dérangement sonore ou encore de collisions. Notre travail s’inscrit dans la continuité d’un dialogue déjà en place pour favoriser la cohabitation avec ces espèces tout en maintenant les activités économiques et touristiques qui font vivre le territoire. Nous proposons la mise en place d’une méthode participative afin d’intégrer divers acteurs du territoire (parties prenantes) à la réflexion sur les mesures à envisager pour favoriser la cohabitation humains/bélugas avec une approche combinant participation, modélisation et simulations participatives. Dans un premier temps, nous développerons un modèle co-construit avec les participants, qui servira ensuite de base pour le co-développement de scénarios de cohabitation qui seront ensuite testés sur ce modèle. Les résultats de ces scénarios seront évalués d’après des critères définis par les participants. Notre objectif principal est de favoriser la cogestion du système par les acteurs. Cela doit donc passer par la création d’une arène de discussion, favoriser l’échange de valeurs, d’intérêts et d’objectifs entre les différentes parties prenantes. Ce travail s’inscrit dans le cadre du projet MOPACO, financé en majorité par l’Institut France Québec Maritime ; celui-ci vise à intégrer experts et locaux aux discussions sur la conservation des bélugas.