Le risque d’habiter comme opportunité de collaboration entre des écoles d’architecture et des municipalités. Retours d’expériences Québec, France et Mexique
Mon statut pour la session
Le croisement d’expériences pédagogiques innovantes sur un cas concret au Canada (Lac-Mégantic) et en France (Martigues Fos-sur-Mer) ainsi que sur une situation singulière au Mexique (Mexico) permet d’ouvrir la discussion sur la constitution de connaissance par la production, la conception et la réception de projets architecturaux et urbains en situation pré ou post-catastrophe dans un contexte de comparaison internationale des pratiques multi-acteurs.
Nous partons du postulat que le concept de résilience questionne le rôle de l’architecte et de l’architecture dans sa pratique voire dans ses principes.
- Interroger le rôle de l’architecturecomme art et techniqueen prise avec son milieuprend tout son sens dans les situations de risque et/ou post-catastrophe, et conduit à répondre auxdéfis des transitions écologiques et au changement climatique. Comment alors différentes expériences de pédagogie répondent et proposent des opportunités de faire la ville autrement dans un contexte pré ou post-catastrophe?
- Si les manières de concevoir l’espace et les cultures constructives sont différentes des deux côtés de l’Atlantique, elles sont aussicomplémentaires dans une visée d’apprentissagedu projet et du métier d’architecte pour demain. Comment alorsagir en co-production, mêlant despratiques multi-acteurs(municipalités, chercheurs et étudiants) ?
L’angle de cette table-ronde se situe prioritairement sur levolet « Agir »autour des enjeux demise en œuvre de la résilience et de la reconstructiondes milieux de vie. L’objectif est d’échanger sur desactions de production, qui sont tout autant de possibles réponses, propositions et opportunités de faire la ville autrement dans une démarche de résilience pré et post-catastrophe. Il s’agira de mettre en perspective les contributions à la résilience et à sa redéfinition par différents acteurs présents autour de la table :
- Pour les villes de Lac-Mégantic(Québec, catastrophe ferroviaire de 2013) et Martigues(France, risque industriel avéré), partenaires successifs de projets pédagogiques, leurs représentants exposeront leurs motivations initiales et les évolutions à moyen terme et sous contingence COVID-19 jusqu’aux effets de la collaboration dans l’intégration de la pluralité de réponses pour des milieux résilients.
- Pour le domaine d’études en master « architecture et transitions eco-constructives » del’Ecole nationale supérieur d’architecture de Lyon: En quoi la situation pré ou post-catastrophe devient un contexte d’innovation pédagogique, exacerbant les questions de transitions éco- constructives? Comment différentes modalités pédagogiques articulent attentes des étudiants, des enseignants et du milieu? Comment se construit l’équilibre d’un partenariat mêlant des objectifs qui semblent à première vue contradictoires?
- Pour un ancien étudiant: Quel retour d’expérience sur les apprentissages d’un studio de projet de fin d’études « tripartite » portant la question des risques dans la conception architecturale ? Quelles inflexions sur l’entrée dans le monde professionnel deux ans plus tard?
- Pour l’université Ibero-américaine de Mexico: Quels sont les effets les effets du terrible séisme du 19 septembre 2017 sur l’enseignement de l’architecture? De la mobilisation spontanée des étudiants face à l’urgence et leur accompagnement par l’institution, jusqu’au questionnement sur les enjeux de la formation pour une intégration des notions de résilience dans le programme et les pratiques pédagogiques.