Les mécanismes en œuvre dans la construction de narrations patrimoniales
Themes:
Notions of HeritageHeritage Changes Itself (Geographical and Linguistic Processes of Transformation)Activists and Experts
Tags:
Heritage changes itselfHeritage and geographyLinguistic transformation of heritageNotions of heritage
What:
Regular session
When:
11:00, Saturday 4 Jun 2016
(6 hours)
Where:
UQAM, pavillon J.-A. De Sève (DS) -
DS-2520
How:
Le patrimoine n’est pas un donné, c’est un construit culturel et social, dynamique et itératif (Gravari-Barbas). La construction patrimoniale est la construction d’une croyance à partager/imposer. Le statut d’objet patrimonial que l’«on» (experts, élites, décideurs…) donne à un objet suppose de le saisir comme spécifique. C’est aussi l’occasion d’une saisie de la dynamique qui amène la spécificité patrimoniale, cette même dynamique qui est le terrain d’action des politiques, des prises en charge émotionnelles et culturelles de ces entités patrimoniales qui sont, en quelque sorte, spécifiques, sinon spéciales.
Cela est toujours à la fois vrai et faux, selon le regard que l’on y porte et selon les intentions (Veschambre) qui président au processus de patrimonialisation.
Cette croyance porte sur l’entité visée, mais, l’objet seul ne suffisant pas, il est nécessaire de construire cette croyance, ce qui amène l’analyse des processus et leur prise en compte comme des actes patrimoniaux, comme des entités patrimoniales. Plus concrètement, il apparaît nécessaire d’inventer une narration (Ricoeur) capable de mettre en place un système de récits constitutifs de cette croyance.
Une croyance est une certitude plus ou moins grande par laquelle l'esprit admet la vérité ou la réalité de quelque chose. Non seulement il y a plusieurs degrés de croyance – ce n’est pas binaire (Bronner) – mais, de plus, entrent en jeu différents types de connaissances: ce qui relève de l’opinion (Aristote), ce qui est foi (Saint-Augustin) et ce qui s’inscrit dans la démarche scientifique (Popper).
Notre questionnement porte:
• Sur la manière dont s’interpénètrent et se combinent science, foi et opinion dans la construction de la narration utile à la patrimonialisation. Comment s’organisent les processus en œuvre? Comment se rencontrent, dans les processus cognitifs et relationnels, idéologie, raison et dimension psycho-affective et émotionnelle? Comment se conjuguent enrôlement et engagement? Quelles sont les évolutions récentes et en cours, voire à prévoir ou à anticiper, concernant ces processus?
• Sur la manière dont la narration ainsi construite échappe à ceux qui l’ont construite, s’autonomise et est appropriée par ceux qui n’ont pas participé à sa construction, renforçant les aspects «foi» et «opinion» au détriment de l’objectivation scientifique, comment, faisant passer un objet du statut de banal au statut de patrimonial, il passe de «normal» à «exceptionnel» par la transformation – par imposition – des regards et des représentations que portent la société sur cet objet.
• Sur l’entité même de la narration en tant que telle, en tant que besoin de points de repères idéels, symboliques et culturels dans un espace matériel.
• Sur les motivations, les besoins matériels et immatériels, individuels comme sociaux, à l’origine de la construction de ces narrations: en quoi leur nature oriente le contenu des narrations?
Cela est toujours à la fois vrai et faux, selon le regard que l’on y porte et selon les intentions (Veschambre) qui président au processus de patrimonialisation.
Cette croyance porte sur l’entité visée, mais, l’objet seul ne suffisant pas, il est nécessaire de construire cette croyance, ce qui amène l’analyse des processus et leur prise en compte comme des actes patrimoniaux, comme des entités patrimoniales. Plus concrètement, il apparaît nécessaire d’inventer une narration (Ricoeur) capable de mettre en place un système de récits constitutifs de cette croyance.
Une croyance est une certitude plus ou moins grande par laquelle l'esprit admet la vérité ou la réalité de quelque chose. Non seulement il y a plusieurs degrés de croyance – ce n’est pas binaire (Bronner) – mais, de plus, entrent en jeu différents types de connaissances: ce qui relève de l’opinion (Aristote), ce qui est foi (Saint-Augustin) et ce qui s’inscrit dans la démarche scientifique (Popper).
Notre questionnement porte:
• Sur la manière dont s’interpénètrent et se combinent science, foi et opinion dans la construction de la narration utile à la patrimonialisation. Comment s’organisent les processus en œuvre? Comment se rencontrent, dans les processus cognitifs et relationnels, idéologie, raison et dimension psycho-affective et émotionnelle? Comment se conjuguent enrôlement et engagement? Quelles sont les évolutions récentes et en cours, voire à prévoir ou à anticiper, concernant ces processus?
• Sur la manière dont la narration ainsi construite échappe à ceux qui l’ont construite, s’autonomise et est appropriée par ceux qui n’ont pas participé à sa construction, renforçant les aspects «foi» et «opinion» au détriment de l’objectivation scientifique, comment, faisant passer un objet du statut de banal au statut de patrimonial, il passe de «normal» à «exceptionnel» par la transformation – par imposition – des regards et des représentations que portent la société sur cet objet.
• Sur l’entité même de la narration en tant que telle, en tant que besoin de points de repères idéels, symboliques et culturels dans un espace matériel.
• Sur les motivations, les besoins matériels et immatériels, individuels comme sociaux, à l’origine de la construction de ces narrations: en quoi leur nature oriente le contenu des narrations?
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Dr Romeo Carabelli (Université de Tours)
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Part of:
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Participant
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Participant
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Part of:
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