Archéologue au sein de l’Inrap (Institut national de recherche archéologique préventive) dans le Sud-Ouest de la France, je suis chargée d’opérations et de recherches sur des sites appelés à disparaître au gré des aménagements du territoire, que ce soit en milieu rural ou en urbain. Au sein de cette mission qui consiste en une archéologie préventive sous forme de diagnostics ou de fouilles « classiques », je m’intéresse de plus en plus à ce qui est relatif à la communication, aux relations avec le grand public et je m’interroge de plus en plus sur l’utilisation possible de l’archéologie dans le développement du tourisme et de la mise en valeur du Patrimoine. Je suis également membre du Laboratoire ITEM de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour et à ce titre j'interviens dans les séminaires du Master 2 Recherche Archéologie Préventive. Au sein de cette équipe, nous avons initié une démarche dans un Projet « POEM » sur 3 ans, financé par l’agglomération de Pau et intitulé « Mobilités et échanges dans les Pyrénées et leurs Piémonts ». Dans le volet scientifique des « campements de piémont, sites à galets, associés aux formes d’élevage » nous nous penchons sur le thème des formes de l’occupation et la transformation du paysage du Piémont pyrénéen à l’époque romaine et au Moyen Age, à partir des données issues de l’archéologie. Cet aspect du projet m’amène maintenant à dépasser les données purement archéologiques pour appréhender l’aspect anthropologique voire ethnologique, ce qui n’est pas un courant très actuel en France.