Communique le : lundi 14h-15h30, Atelier - 1 B

Titre : Les frontières politiques et les enjeux sanitaires et sécuritaires : Le cas des frontières entre le Cameroun, le Nigeria et le Tchad.

Résumé : 
Notre communication a pour objectif de montrer comment les frontières politiques, notamment celles entre le Cameroun, le Nigeria et le Tchad sont des entraves à la lutte contre les pandémies (poliomyélite et cholera par exemple) et le groupe terroriste Boko Haram (BH). Les frontières politiques et les enjeux sanitaires. Par les flux migratoires les personnes infectées au Nigeria peuvent ainsi transporter le poliovirus ou le vibrio cholerae en terre camerounaise et au Tchad. Malgré les campagnes de vaccination du côté camerounais, la porosité naturelle de la frontière, empêche une éradication de ces pandémies. Le Tchad, qui est un pays enclavé, s’appuie sur le Cameroun. Il y a une forte mobilité des populations entre le Cameroun et le Tchad. Les frontières politiques et les enjeux sécuritaires. La lutte contre le groupe « terroriste » BH a aussi montré l’ambiguïté des frontières. Certains observateurs ont démontré qu’au début de l’insurrection les combattants nigérians traversaient la frontière et trouvaient refuge au Cameroun et au Tchad, protégés par les populations, mieux encore protégés par leurs parents, les liens entre les populations situées de part et d’autre des frontières étant plus forts. Ces populations s’avèrent en effet rétives à la République. Elles se sentent plus liées à leurs parents qu’à leur République respectif. La carte ci-dessous montre par exemple l’implantation des peuls en Afrique de l’Ouest. Les frontières socioculturelles transcendent celles politiques.