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Atelier 7 - A

Quand:
9:00, Vendredi 16 Juin 2017 (1 heure 30 minutes)
Pauses:
Pause    10:30 AM à 11:00 AM (30 minutes)
Comment:

Président de séance :  Jean-Marc Larouche, Université du Québec à Montréal
Discutant : William Gasparini, Université de Strasbourg

1. GAGNANT Anne – INALCO
Titre :
 La psychanalyse indienne, lieu de réflexion sur les frontières entre identité et altérité

Résumé : 
Depuis sa naissance, dans les années 1910 à Calcutta, la psychanalyse indienne s’est constituée comme un lieu où se réfléchit la frontière entre soi et l’autre. D’abord lieu de contestation implicite du pouvoir colonial avant l’indépendance, la psychanalyse indienne est devenue, à partir des années 1960, un terrain où se pensent, se négocient et se confrontent les représentations collectives de ce que signifie « être indien ». Tour à tour lieu de réflexion sur la spécificité de la culture indienne, dans la refondation culturaliste de la psychanalyse indienne qu’entreprend le psychanalyste Sudhir Kakar, outil de critique postcoloniale, dans l’utilisation démystificatrice qu’en fait l’intellectuel Ashis Nandy, ou encore relai d’une conception de l’homme importée d’Occident et profondément incompatible avec l’« indianité » des patients indiens, dans la critique qu’en font certains psychiatres, la psychanalyse est constituée tantôt comme vecteur, tantôt comme obstacle à une connaissance de soi. Les débats qui ont entouré l’importation et la réappropriation de la psychanalyse en Inde reviennent à poser cette question incandescente dans une société coloniale puis postcoloniale : qui sommes-nous ? Ce qu’on voudrait donc étudier dans cette communication, c’est la façon dont la psychanalyse est constituée dans les discours et dans les pratiques comme le lieu d’une production de frontières entre identité et altérité, frontières qu’il s’agit d’instaurer, de contester ou de dépasser. La psychanalyse indienne, lieu d’une réflexion sur les frontières entre identité et altérité
 
2. CLAUSS Julie – Unistra
Titre : 
Refaçonner les frontières diagnostiques. L’introduction du diagnostic de schizophrénie à la Clinique Psychiatrique Universitaire de Strasbourg (1922 -1932).

Résumé : 
Les classifications des maladies psychiatriques sont multiples en même temps qu’elles sont régulièrement remaniées au cours du temps. Cette instabilité doit avoir un impact sur les diagnostics posés, puisque les psychiatres ont recours aux nosographies quand ils nomment les troubles présentés par un patient. La compréhension de cet impact peut s’articuler autour d’une situation historique précise : l’introduction du diagnostic de schizophrénie à la Clinique Psychiatrique Universitaire de Strasbourg entre 1922 et 1932. Le concept diagnostique de schizophrénie a été évoqué pour la première fois par le psychiatre suisse Eugène Bleuler en 1908 à l’occasion de la réunion annuelle de l’Association Allemande de Psychiatrie à Berlin. A la Clinique Psychiatrique Universitaire de Strasbourg, institution « frontière » entre l’Allemagne et la France, ce concept est utilisé par les psychiatres à partir de 1922. Comment est-il venu s’implanter dans le paysage nosographique « pratique » préexistant ? Il est venu prendre le relais du diagnostic de démence précoce, qui très utilisé en 1922, ne l’est quasiment plus au début des années 1930. Cependant, la situation est plus complexe. Dans le même temps, d’autres notions diagnostiques ne sont plus autant utilisées ou alors, à l’inverse, le sont d’avantage. Les frontières nosographiques « pratiques » à la Clinique Psychiatrique Universitaire de Strasbourg ont été ainsi refaçonnées selon une dynamique double, diachronique et synchronique.
 
Participant.e
Université de Strasbourg
Directeur-adjoint de l’ED SHS-PE
Modérateur.rice
UQAM
Event manager
Participant.e
Paris5-Cermes3
Participant.e
Université de Strasbourg
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