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Atelier 4 - A

Quoi:
Workshop
Quand:
2:00 PM, Mardi 19 Juin 2018 (1 heure 30 minutes)
Où:
Comment:
Présidente de séance : Louise Bouchard (UOttawa)
Discutante Sara Randall (University College London, Royaume-Uni)


1. Salifou Ndam - Université de Yaoundé 1

Titre : Marginalités,  régulation  et  revendcation  du  droit  à  la  ville  :  de  l’observation  à  la  médiation  des  acteurs  urbains  à  Yaoundé  et  à  Douala.

Résumé  :  La  particularité  du  terrain  est  qu’il  peut  choquer  le  chercheur  pendant  la  phase  de  collecte  et  de  l’analyse  des  données.  Le  chercheur  peut  donc  se  rendre  à  l’évidence  qu’il  se  trouve  en  face  des  réalités  embarrassantes  et  dont  il  ne  peut  rester  muet.  En  ce  moment,  il  est  astreint,  en  tantqu’objet  et  sujet  de  cette  même  société,  à  jouer  le  rôle  de  médiateur  par  le  biais  des  savoirs  qui  sont  produits.  Cette  réalité  est  confirmée  dans  le  cadre  de  l’étude  de  la  mobilité  urbaine  dans  les  rues  de  Yaoundé  et  de  Douala,  où  il  ressort  que  les  moto-taxis  et  les  autorités  en  charge  desdites  villes  se  confrontent  autour  des  intérêts  divergents.  Ils  s’opposent  et  s’affrontent  sur  ce  que  doit  être  la  ville.  Les  moto-taximen  estiment  que  les  violences  orchestrées  à  leur  égard  au  cours  des  opérations  «  coup  de  poing  »  sont  une  stratégie  des  autorités  municipales  de  les  exclure  de  la  ville.  Les  autorités  quant  à  elles  appréhendent  les  moto-taximen  comme  des  symboles  «  véritables  »  de  la  marginalité  urbaine,  voire  le  «  cancer  »  de  la  mobilité  dans  les  rues.  Ainsi,  cette  communication  envisage  mettre  en  parallèle  de  ces  deux  perspectives  pour  démontrer  que  les  sociabilités  conflictogènes  exprimées  par  chacun  des  camps  ne  sont  que  des  formes  de  revendication  de  leur  droit  à  la  ville  :  les  uns  aspirent  (sur)vivre  en  ville  alors  que    les  autres,  en  la  régulant,  y  trouvent  leur  compte  par  tous  les  moyens.  Au  vu  de  cette  rupture  de  considération,  la  médiation  commence  au  moment  de  la  rédaction  du  manuscrit,  où  les  résultats  de  terrain  sont  mobilisés  pour  servir  d’objet  de  conciliation  entre  les  acteurs  étudiés.  Car,  un  objet  de  recherche  peut  être  une  perspective  de  médiation. 

2. Gino Vlavonou - Université d'Ottawa

Titre : Chercheur africain en situation de guerre civile : les défis liés à l’auto-identification. 

Résumé :  A n’en point douter, il existe de nombreux travaux sur les défis de la recherche terrain. Cette communication s’attarde sur les défis de la recherche terrain en milieu difficile et plus particulièrement en situation de guerre civile. A l’issue d’une recherche terrain de cinq mois en République Centrafricaine au courant printemps/été/automne 2017 cette présentation analyse les défis liés à l’auto-identification du chercheur ainsi qu’aux fréquentes erreurs d’identité et incompréhensions qui y sont liés. 

Cette communication explore les multiples identités que le chercheur est obligé de mettre en avant pour se faire valoir et être considéré comme légitime auprès de ses interlocuteurs. Malgré les défis du terrain, il s’avère que la catégorie fonctionnelle ‘étudiant’ qui semble être un atout dans d’autres situations s’est révélé être un obstacle dans cette recherche. Cet essai remet en question l’idée suivant laquelle être chercheur africain en Afrique confère une position privilégié, un peu comme un initié. Penser que l’on dispose d’un accès privilégié est une illusion. 

En tant que étudiant chercheur béninois évoluant dans le contexte canadien, cette communication analyse les défis du terrain à la lumière de mon identité de chercheur béninois au Canada en contexte Africain. Les différentes informations recueillies à travers le terrain de recherche dépendent de la capacité du chercheur à jouer sur plusieurs identités (fonctionnelles et/ou de circonstances). Dans le cas de cette présentation, successivement, être perçu comme étudiant, béninois, africain évoluant au canada a simultanément ouvert et fermé des portes d’entrées dans le cercle fermé des élites de Bangui. Ma position d’étudiant me mettait généralement dans la catégories des ‘ignorables’, personnes à ne pas considérer. Ces différentes catégories identitaires, bien sur, se chevauchent. Il s’avère par contre que le couple étudiant-béninois n’a pas favorisé la collecte de données auprès des élites locales et internationales. 


Participant.e
Université de Yaoundé 1
Doctorant en sociologie urbaine
Modérateur.rice
uOttawa
Modérateur.rice
University College London, Royaume-Uni
Participant.e
Université d'Ottawa
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