Le Projet Mahikan au CEA des Forges : Accueil et encadrement destinés aux élèves des Premiers Peuples
Mon statut pour la session
Personnes présentatrices : Julie Guimond et Karolyne Boucher
- Enseignantes en anglais langue seconde et coordonnatrices du projet Mahikan
Institution : Éducation des adultes de Trois-Rivières
Cet atelier est un partage de l’évolution des pratiques de sécurisation culturelle mises en place au Centre d’éducation des adultes des Forges en 2020. L’atelier porte sur les retombée positives du Projet Mahikan. Notre population autochtone (65 élèves annuellement) est constituée à 95 % d’Atikamekw qui proviennent souvent des communautés éloignées que sont Manawan, Wemotaci et Opicewan. Nos élèves quittent leur communauté et viennent vivre à Trois-Rivières en appartement, seuls ou en collocation. Leur réalité est parsemée d’obstacles dont :
L’hypermobilité
La coupure avec le réseau social habituel ou l’absence d’un réseau social dû à l’éloignement de la communauté
La pauvreté et la violence dans le milieu social
Le jeune âge (entre 18 et 22 ans)
L’incompréhension du système scolaire en milieu urbain (différents de celui de la communauté et plus exigent)
L’incompréhension de la langue d’enseignement qui est une langue seconde très éloignée grammaticalement de la langue atikamekw
Parmi nos mesures liées à la sécurisation culturelle, nous avons une agente de liaison (travailleuse sociale) ainsi que deux enseignantes, dont une enseignante de français dédiée uniquement au suivi des élèves autochtones. Les élèves accompagnés des intervenantes et enseignantes mettent sur pieds de nombreuses activités culturelles au cours de l’année afin de nourrir leur culture autochtone et en font souvent bénéficier les élèves allochtones de notre école ou d’autres milieux autochtones de la région de la Mauricie. Il en résulte que de plus en plus d’élèves autochtones se sentent chez eux dans notre milieu et y demeurent jusqu’à la réalisation de leur objectif de formation.