Comment adapter l'organisation des acteurs associatifs dans le cadre d’événements catastrophiques multi-sites et multi-risques et complexes ? Le projet MERCI
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La participation des associations de Sécurité civile et de leurs bénévoles aux opérations de secours est une donnée courante. L'articulation entre les services de secours publics et les associations sont généralement codifiées et procédurées. Les nouvelles menaces (multi-sites, multi-risques, complexes et en zone urbaine) posent la question de l'implication, de la gestion de l'implication et du champ d'action des associations. Ce cadre précis implique une gestion dégradée des opérations (ressources dépassées, nombreuses victimes en plusieurs sites sur un périmètre restreints) et surtout une multitude de conséquences collatérales ou secondaires envisagées certes, mais peu mesurables en terme d'impact avant qu'elles ne se produisent (coupure des communications, arrêt des transports publics, confinement de populations...). Les besoins pour la population vont s'accroître au fil du temps et le réservoir de ressources que représentent les associations et leurs volontaires sur-sollicités.
c'est l'objet du projet MERCI (Multi-site Events Response and Coordinated Interventions), mené par 5 sociétés nationales (Italie, Espagne, Portugal, Bulgarie et France, avec l'appui du Bureau européen de la FICR à Bruxelles) de la Croix-Rouge et financé par la Commission Européenne : comment optimiser l'organisation des associations de Sécurité civile afin de les rendre plus résilientes face à des situations complexes ?
Ce projet, conduit sur 2 années a permis de développer une approche systémique de l'ensemble des processus nécessaires aux situations et contextes de type MERCI, en conservant pour chaque partenaire ses contingences nationales. A partir d'un état de l'art, réalisé par le laboratoire de recherche du LATTS (Laboratoire Techniques, Territoires et Société, Marne-la-Vallée, France), un travail prospectif interne commun a été engagé. La méthodologie ayant été décrite et validée dès la présentation du projet.
La revue de processus, de procédures et d'engagements a permis de mutualiser la conception de procédures communes, de formation des volontaires de situations simulées (exercices, SIMEX). Les SIMEX ont permis le réajustement ou la validation des procédures et du cursus de formation.
Chaque partenaire a ainsi revisité son système interne d'organisation de la réponse aux événements catastrophiques sous un prisme nouveau, déclinable de façon universelle et favorisant la prise en compte des populations. La résilience de l'organisation est ainsi renforcée pour une intervention plus efficiente.