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Transcendance : une histoire d’unicités (J2S2)

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What:
Symposium
When:
10:45 AM, Friday 28 May 2021 (1 hour 30 minutes)
Where:
  Virtual session
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D’un point de vue sociologique, l’histoire de vie du sujet est envisagée comme la structure d’un réseau où les relations objectives entre les positions occupées et celles entre les agents au sein du même espace sont étudiées. Pour Bertaux (2003), l’objectif de l’utilisation du récit de vie en recherche n’est pas de réaliser une histoire de vie objective du sujet, mais bien de souligner des relations entre des phénomènes estimés bien réels. D’autres sociologues soutiennent que les techniques narratives permettent d’étudier les phénomènes sociaux et institutionnels en tenant compte de la façon dont les individus les vivent, se les représentent, les assimilent et contribuent à leur reproduction (de Gaulejac, 1999). Du point de vue psychologique, non loin de la sociologie clinique de Gaulejac, les recherches nord-américaines sur l’identité narrative menées depuis une vingtaine d’années s’inscrivent dans la perspective de la psychologie du développement et de la psychologie de la personnalité. Selon cette dernière perspective, l’identité narrative constituerait une partie intégrante du développement de la personnalité, laquelle se décline en trois niveaux. Le premier niveau, et le plus étudié, renvoie aux traits de personnalité (Costa & McCrae, 1994) et au tempérament de l’individu. Ces éléments relativement innés forment « l’acteur » et constituent des traits stables de la personnalité qui permettent de prédire l’expression émotionnelle et comportementale d’un individu. Le deuxième niveau correspond à « l’agent » (adaptation) et émerge vers la fin de la prime enfance. L’agent apparait lorsque l’enfant devient motivé par des buts, des intentions et prend conscience de ses capacités. Finalement, l’identité narrative constitue le dernier niveau de la personnalité et correspond à « l’auteur ». Ce niveau se développe à l’adolescence alors que la capacité d’abstraction, le développement moral et la pensée sociale émergent. L’individu est alors en mesure de réunir les évènements et étapes signifiants de sa vie pour comprendre qui il est. Les critiques adressées aux études s’intéressant à l’identité narrative dans une perspective de personnalité renvoient notamment à l’usage trop fréquent d’échantillons normatifs, voire privilégiés, au recours à la quantification des thèmes plutôt qu’à la compréhension du contenu et à la considération limitée du contexte social dans le façonnement des récits de vie. Dans le cadre du projet Transcendance, qui fait l’objet de ce symposium, nous avons tenté de pallier ces lacunes. Transcendance est un projet de recherche en partenariat qui a permis de colliger des récits de vie auprès d’une centaine de jeunes en transition afin de les soutenir dans la formulation de leur projet de vie. Il est à la fois ancré dans une approche de psychologie développementale et de personnalité et dans une perspective sociologique. Grâce à l’expertise de chercheurs de diverses disciplines (service social, criminologie, psychoéducation, psychologie), les récits sont tantôt analysés sous l’angle de l’identité narrative, tantôt sous l’angle des structures et des relations sociales, en passant par l’étude de la perception subjective des étiquettes sociales. À travers divers regards disciplinaires, le symposium tentera de mettre en exergue la richesse du récit de vie et son apport à la compréhension de l’individu et de son imbrication singulière dans le tissu social subjectivement perçu. Ce faisant, nous rejetons le rapport hiérarchique traditionnel entre les chercheurs et les participants de même que l’antagonisme entre les perspectives psychologique et sociologique au profit d’une compréhension holistique des vies puisée à même l’expertise unique des jeunes qui les vivent.

Mots-clés : récit de vie, transition à la vie adulte, jeunes vulnérables, recherche, partenariat

Présentation 1: Recourir au récit de vie pour comprendre les points tournants et le sens accordé par les jeunes à leur expérience de l’instabilité résidentielle au cours du passage à la vie adulte (Annie Fontaine, Gabriel Wagner, Julie Marcotte et Marie-Christine Fortin)

Présentation 2 :Dépendance, judiciarisation et intimidation : perception de jeunes adultes face à ces adversités dans leurs trajectoires (Chantal Plourde, Julie Marcotte, Marie-Christine Fortin, Isabelle F.-Dufour et Aurélie Brunelle)

Présentation 3 :Transcendance : explorer les bénéfices potentiels de l’utilisation des récits de vie en recherche pour des jeunes transitant à la vie adulte (Marie-Claude Richard, Marie-France De Lafontaine, Maxim Bouchard, Julie Marcotte et Marie-Christine Fortin)


Font aussi partie de l’équipe les étudiant.e.s suivant.e.s : Marie-France De LAFONTAINE, Étudiante au doctorat, École de psychologie, Université Laval; Maxim BOUCHARD, Étudiante au doctorat, École de psychologie, Université Laval; Claude-Marie COTE-DION, étudiante au doctorat,UQTR ; Aurélie BRUNELLE, étudiante à la maîtrise, Département de psychoéducation, UQTR.

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