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Ateliers 5 - C

Quoi:
Workshop
Quand:
11:00 AM, Mercredi 26 Juin 2019 (1 heure 30 minutes)
Où:
Université de Neuchâtel - RO12
Comment:
Présidente de séance :

Discutant: David Paternotte


1.Sophie Serrano - Université de Neuchâtel(Suisse)

Titre : Enquêter la philanthropie au travers de la criminologie: une étude pluridisciplinaire?

Résumé :Cette communication a pour ambition de mettre en avant les avantages d’une approche pluridisciplinaire par le biais d’un exemple concret : Un projet de thèse portant sur la philanthropie comme entrepreneure de morale. Pour ce faire, après une brève présentation de la recherche, différents enjeux liés à la pluridisciplinarité seront mis en évidence.

Premièrement, en quoi la pluridisciplinarité est-elle réellement utile au regard de la question de recherche? Cela sera illustré par l’approche criminologique utilisée dans cette étude, cette dernière se trouvant elle-même au carrefour de différentes disciplines.

Dans un second temps, il sera argumenté que la pluridisciplinarité implique également de rendre intelligible non seulement ses résultats aux autres disciplines, mais également ses questionnements. Ceux-ci étant parfois similaires, des réponses peuvent être trouvées ou transmises de manière transversale.

Troisièmement, il s’agira toutefois de se rendre à l’évidence qu’une telle approche bute contre certains obstacles tant en termes scientifiques qu’en termes de carrière académique. Ici seront mis en avant des problèmes rencontrés principalement en début de recherche ainsi que des idées de stratégie pour y faire face par la suite.

La communication sera conclue par la proposition d’un scénario optimiste, mettant en scène un monde académique divisé en deux principales catégories : les généralistes et les experts. La transversalité des premiers créant des ponts entre les connaissances pointues des seconds. Leur indispensable collaboration menant à la création de nouvelles connaissances articulées de manière pertinentes et utiles pour l’avancée de la science ainsi que pour l’ensemble de la société.


2.Ryder Gillespie - Université de Montréal (Canada)

Titre :Enjeux et limites des constructions symboliques pour la production des savoirs en science

Résumé : Produire un savoir de science, qui soit à même de rendre compte de la réalité, c’est rendre explicites des expériences et des relations d’expériences significatives. Or l’étude de l’histoire des sciences est révélatrice de l’importance qu’ont joués l’établissement de nouveaux langages pour être capable de rendre compte et de faire sens de ces nouvelles expériences de la réalité. Ainsi en est-il de la mathématique et de la légitimité qu’elle a acquise dans le champ des sciences de la nature, au point même que certains, comme Galilée, aient été amenés à suggérer que la nature ait pu être écrite en langage mathématique. Sans pour autant affirmer l’existence d’une telle relation d’homologie entre langage et réalité, on pourra explorer le lien de causalité qui fait de la création de nouvelles formes symboliques une condition de la capacité à rendre compte de nouvelles réalités du monde. Ma présentation tentera ainsi de souligner l’importance et le rôle que jouent les mots et plus généralement les signes que nous utilisons dans la dialectique scientifique du rapport à l’expérience. Cela permettra de souligner à la fois la portée, mais aussi les limites, qu’induit l’usage du langage dans les processus sociaux de construction des savoirs. En revenant sur quelques exemples tirés de l’histoire des sciences, ma présentation tentera de faire ressortir ce qui manque peut-être au langage des sciences humaines et sociales, et notamment de la sociologie, pour résoudre les incompréhensions internes qui surgissent épisodiquement entre chercheurs et qui semblent encore les tenir à l’écart d’une légitimité de science qu’ils revendiquent pourtant. Cela nous invitera en amont à reposer la question de la façon dont nous définissons empiriquement notre objet, et en aval de nous interroger sur les conditions de possibilité de l’innovation langagière dans un espace de disciplines qui s’établit et se reproduit justement à travers la stabilisation de ses pratiques langagières.

Bibliographie :

Austin L. A. (1991). Quand dire, c'est faire. Paris : Seuil.

Barrau, A. (2016). De la vérité dans les sciences. Paris : Dunod.

Blay M. (2017). Critique de l’histoire des sciences. Paris : CNRS Editions.

Bourdieu P. (1982). Ce que parler veut dire : l'économie des échanges linguistiques. Paris : Fayard.

Cetina, K. K. (1999). Epistemic Cultures: How the Sciences Make Knowledge. Cambridge,

Massachusetts : Harvard University Press.

Chalmers A. F. (1987). Qu'est-ce que la science ? : Popper, Kuhn, Lakatos, Feyerabend. Paris : Le Livre de Poche, coll. « Biblio essais ».

Daston, L. & Galison, P. (2012). Objectivité. Dijon : Les Presses du réel.

Fleck L., Latour, B. & Löwy I. (2008). Genèse et développement d’un fait scientifique. Paris : Flammarion.

Foucault, M. (1966). Les mots et les choses : une archéologie des sciences humaines et sociales. Paris : Gallimard.

Gardin, J.-C. (1991). Le calcul et la raison – Essai sur la formalisation du discours savant. Paris : Editions de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales.

Gingras, Y. (2017). Sociologie des sciences. Paris : PUF.

Goody, J. (1979). La raison graphique. Paris : Les éditions de minuit. - (2007). Pouvoirs et savoirs de l'écrit. Paris : La dispute.

Granger, G.-G. (1979). Langages et épistémologie. Paris : Klincksieck. - (2003). Philosophie, langage, science. Paris : Edp Sciences.

Hamel, J. (2018). Savoir écrire en sociologie et dans les sciences sociales. Montréal : PUM.

Kuhn, T. S. (1962). La structure des révolutions scientifique. Paris : Flammarion-Champs.

Leimdorfer F. (2010). Les sociologues et le langage. Paris : Maison des sciences de l’homme.

Pablo, J. (2018). Pourquoi la société ne se laisse pas mettre en équations. Paris : Seuil.

Piaget, J. (1967). Logique et connaissance scientifique. Paris : Gallimard.

Ramognino, N. & Houle G. (1999). Sociologie et normativité scientifique. Toulouse : PUM.

Watzlawick P. (1988). L'Invention de la réalité : Comment savons-nous ce que nous croyons savoir ? contributions au constructivisme. Paris : Seuil.

Participant.e
Université de Neuchâtel
Participant.e
Université de Montréal
PhD
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