Christophe Gibout est sociologue, Professeur des Universités en Aménagement et Urbanisme à l’Université du Littoral – Côte d’Opale en France. Ses thématiques principales de recherche portent sur les usages sociaux et la gouvernance des espaces publics, avec des focus sur des pratiques culturelles (festivals, carnavals, etc.), récréatives (rollers, skate, marche, activités physique de pleine nature, etc.) et environnementales (débat public autour des grands projets de territoire, gouvernance des risques industriels, etc.). Après avoir commis récemment quelques recherches sur les usages ludiques et récréatifs des vestiges du patrimoine militaire, sur la réhabilitation d’un ancien entrepôt maritime en skate-parc à Dunkerque ainsi que sur les pratiques de parkour et d’urbex dans les friches industrielles du nord de la France, il continue de diriger quelques recherches doctorales sur ces questions. Présentement, il termine le rendu d’un rapport pour un contrat de recherche européen (financement dans le cadre du programme Urban Innovative Actions) portant sur le suivi scientifique d’un programme de régénération urbaine. Ce programme intitulé « TAST’in FIVES - Transforming Areas with Social Talents: Feed, Include, Value, Educate, Share » expérimente un nouveau modèle socioéconomique qui cherche à combattre les maux inhérents à la pauvreté urbaine en rendant les habitants moteurs et acteurs de solutions pour le développement de leur territoire et prévenant des effets d’exclusion et de gentrification. L’alimentation est la pierre angulaire de ce projet qui consiste à installer, dans une des halles réhabilitées d’une friche industrielle historique de Lille (France), un système vertueux qui favorise la croissance économique locale, encourage la formation, stimule le lien social et promeut les initiatives solidaires liées aux enjeux d’alimentation et de santé publique. Reposant sur la réhabilitation d’une friche industrielle, cet « écosystème » réunit des activités d’agriculture, de production, de transformation, de restauration et de services qui rayonnent et interagissent à l’échelle du quartier. L'auteur tient à remercier Alexandre Fauquette, ancien post-doctorant coresponsable du projet TAST’in FIVES à la MESHS qui a co-écrit la proposition et en est donc le coauteur.