Si les usines et les infrastructures industrielles constituent une part non négligeable de l’héritage et du paysage historique du Saguenay–Lac-Saint-Jean, la préservation de leur présence dans un contexte postindustriel n’est pas sans poser problème. Aux quatre coins du monde, des dizaines de cheminées d’usines qui ont maintenu la mémoire rappellent aujourd’hui au trésor public leur présence et les onéreuses conditions de leur présence urbaine. La réutilisation des grandes nefs industrielles, souvent démesurées dans un cadre urbain et en fonction des modalités contemporaines d’occupation et de développement du territoire n’est pas non plus de toute simplicité. Qu’il s’agisse des moyens économiques ou des principes fonctionnels de conversion de l’activité industrielle à l’activité mémorielle, l’appropriation et l’acceptabilité sociales reste aussi un enjeu de premier plan. Comment préserver des paysages industriels, voire des structures inutilisées, dans des paramètres économiques acceptables ? Comment l’usage d’immeubles souvent lourdement contaminés peut-il enrichir les dynamiques culturelles d’un territoire ?

Cette table ronde veut mettre de l'avant quelques exemples précis de conservation et de requalification, présentés brièvement, pour discuter de ces enjeux tels qu'ils se posent dans la région d'accueil du séminaire.