À la lumière des objectifs et des négociations tirés de la COP15, le Québec s’engage sur la scène internationale à protéger sa biodiversité. Cette orientation prévoit notamment d’atteindre la cible de 30 % de conservation du territoire d’ici 2030. Le sud du Québec est principalement concerné par cet objectif de par la richesse et la diversité de ses écosystèmes. Il est toutefois sujet à des fortes pressions anthropiques : c’est, entre autres, la concentration d’activités forestières et agricoles au sud de la province qui divise le territoire. Monoculture, fragmentation et simplification des milieux nuisent à la connectivité des habitats diversifiés et des fonctionnements écosystémiques.

Dans l’optique d’aménager durablement le territoire, le défi est de concilier la conservation de la biodiversité, le développement des activités économiques ainsi que la protection des milieux agricoles et forestiers. Pour s’y prendre, nous proposons une méthodologie de recherche qui permet d’intégrer les représentations socioécologiques à la planification du territoire. Notre recherche a ainsi pour but de souligner l’importance de ces représentations sociales de la biodiversité puisqu’elles reflètent certains liens de causalités entre le cadre institutionnel et les mesures de conservation.

L’agriculture et la foresterie sont deux domaines bien distincts qui pourtant observent parfois des réalités similaires. Nous vous proposons une analyse des similitudes entre le milieu agricole et forestier afin de souligner les conjonctures et les défis qu’ils rencontrent dans la gestion de la biodiversité. Ainsi, nous souhaitons mettre au centre de la recherche le rôle des acteurs locaux du territoire (municipalité, organismes de conservation, syndicats, producteurs agricoles et propriétaires forestiers...) par la valorisation de leurs connaissances.

Notre communication expose les bases de notre recherche qui se concentre sur le rôle des représentations sociales de la biodiversité dans la planification des politiques d’aménagement durable. Ultimement, nos projets offrent un cadre d’analyse aux acteurs locaux afin de renouveler leur rapport à la nature et à valoriser leur appropriation du concept de biodiversité.